Selon les observateurs, les questions économiques et de la relance de l'industrie seront au menu aujourd'hui lors de la réunion de la tripartite qui se tiendra à Alger. Le rendez-vous tant attendu de cette tripartite a enfin lieu aujourd'hui. L'agenda de cette réunion portera ainsi sur l'examen des moyens à même de consacrer le développement économique et de promouvoir les investissements en Algérie, notamment à travers la création de nouvelles unités industrielles publiques, privées et mixtes. Lors de cette réunion, les représentants du gouvernement, de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et des associations patronales vont se pencher donc sur l'élaboration d'une charte contenant les grandes orientations de l'économie nationale comme préconisé récemment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui avait insisté sur le tenue de la tripartite lors de ses multiples sorties médiatiques, " nous ambitionnons d'aboutir à une charte, quelles que soient les circonstances ". Tout en ajoutant que " le plus important est d'aboutir à cette charte en toute objectivité pour consacrer un développement qui profitera à l'Algérie ". De nouvelles mesures pour encourager l'investissement viennent d'être introduites dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014. Ces dispositions adoptées en Conseil des ministres, portent sur des facilitations pour les projets d'investissements dans les wilayas du Sud. En effet, les jeunes promoteurs et les chômeurs de ces wilayas éligibles aux dispositifs Ansej, Cnac et Angem bénéficieront, en matière d'IRG, IBS et de la TAP, d'une prorogation de 10 ans d'exonération fiscale. Le volet qui sera de plus, au cœur des débats est celui de renforcer et promouvoir l'entreprise qui est le moteur de toute action de développement économique. Les débats seront axés tout particulièrement sur l'environnement institutionnel et économique dans lequel évolue l'entreprise industrielle algérienne. Il est à rappeler que lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République avait souligné que cette tripartite " sera consacrée à la dynamisation du développement économique national, un développement fondé sur le renforcement du cadre de promotion de l'entreprise nationale qui constitue la source première de création de richesse, d'emploi et d'impulsion de la croissance ". Il a en outre, indiqué que "ces assises devront permettre, par ailleurs, le renforcement des vertus du dialogue et de la concertation entre l'ensemble des acteurs concernés par l'œuvre de renouveau de la sphère productive du pays ". La nouveauté dans cette réunion, qui doit durer deux jours et consacrée au dialogue social, est la présence d'experts en économie. Pour l'UGTA, La tripartite constitue une occasion pour plaider pour la relance de l'industrie et de la production nationale. Selon son secrétaire général M. Sidi Said, " il est nécessaire de promouvoir la production nationale " afin de réduire la forte dépendance des hydrocarbures. Tout en affirmant qu'" il est nécessaire de promouvoir la production nationale pour pouvoir réduire la dépendance de l'économie des hydrocarbures et, par conséquent, mettre en place une offre abondante qui va se substituer à l'importation ". De leur côté, les associations patronales comptent soumettre lors de cette réunion des mesures destinées à présenter des solutions à toutes les difficultés et entraves que rencontrent les chefs d'entreprises algériennes dans la conjoncture actuelle. Ainsi, le patronat présentera " deux documents bien distincts ", l'un sur la politique économique générale du gouvernement et l'autre sur les difficultés que rencontrent les chefs d'entreprises, avait indiqué à l'APS Réda Hamiani Président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Le premier document porte sur " la doctrine et politique générale du gouvernement " alors que le second document, précise M Hamiani, contenu dans le projet de plate-forme des recommandations à formuler par les organisations patronales sera, quant à lui, " plus opérationnel et comprend notamment des exposés sur le climat des affaires, le poids de la bureaucratie, le marché informel, le financement de l'économie et la diminution des importations ". Même si les dossiers économiques vont se tailler " la part du lion " lors de cette réunion, les questions sociales devraient aussi figurer en bonne place à l'ordre du jour des travaux de cette réunion, selon des syndicalistes.