Considérant les impacts négatifs engendrés par l'évolution de l'économie nationale avec des conséquences sociales souvent néfastes sur la croissance, la 15e rencontre de la tripartite a pris des mesures vigoureuses visant au renforcement de ses capacités sur tous les plans. L'action est grande, avec une volonté affichée par le Premier ministre de redonner à l'industrie nationale, à travers le soutien à la promotion de l'entreprise, des moyens financiers et techniques pour répondre aux exigences de la croissance industrielle, qui doit être, avec l'agriculture, le moteur de la croissance économique nationale. Tout le monde reconnaît que le secteur industriel a connu une période difficile, marquée par une pénible mise à niveau des PME, mal outillée pour affronter un marché international, où souvent la concurrence n'est pas tellement loyale sur des produits industriels stratégiques. Dans cet esprit, les partenaires de la tripartite reconnaissent et soutiennent l'obligation d'aller vers une véritable cohérence entre les logiques sociales et les logiques économiques, relevant de recaler progressivement les politiques sociales sur les résultats de l'activité économique. La politique nationale dans ce domaine reste, ainsi, fermement orientée, vers le soutien et l'accompagnement de l'entreprise nationale publique et privée, considérée comme la locomotive de toutes les politiques économiques. Une question sur laquelle le Gouvernement-Patronat et UGTA sont tombés d'accord pour lui donner un " rythme supérieur " pour se conformer aux standards internationaux. Pour autant, il sera mis l'accent sur la diversification de la production nationale dans tous les secteurs, le captage de ressources financières provenant des investissements nationaux et étrangers afin de contribuer efficacement à la croissance économique nationale, et améliorer la valeur ajoutée là où elle est possible. A ce propos, les ressources naturelles du pays sont relativement abondantes, diversifiées et devraient constituer le socle de ce développement économique et social. Aussi, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a-t-il estimé, au cours de cette rencontre, que l'accent doit être mis sur la valorisation du potentiel existant, la levée des contraintes qui entravent la gestion rationnelle de l'économie nationale afin de permettre une meilleure prise en compte de ces ressources naturelles pour les transformer en richesse et en création d'emplois. Cela sous-entend qu'il est désormais impératif de s'orienter dans cette voie pour faire face à l'amenuisement des ressources de pétrole et de gaz et qu'il est, par conséquent, indispensable de prendre les mesures qui s'imposent pour garantir l'avenir économique et social du pays. La prise de conscience générale de ces problèmes économiques ainsi que le renforcement des capacités nationales et celles des secteurs public et privé peuvent constituer un véritable atout dans le contexte d'une meilleure gouvernance économique et sociale. En effet, la réorganisation et la relance du secteur industriel détermine dans son ensemble les principes fondamentaux relatifs à l'aménagement de la croissance, à la gestion du foncier industriel, le processus de mise à niveau, le financement etc. Ainsi, la sécurisation économique du pays reste d'actualité et nécessite une attention particulière au regard des problèmes néfastes engendrés par la mondialisation et autres foyers de tensions politiques à travers le monde. Ainsi, l'élaboration et la mise en œuvre d'une Charte économique responsabilisant l'acteur, le partenaire et la collectivité nationale dans l'optique de garantir le maximum de chance et de survol économique et social, participe de manière positive de la volonté affichée par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, pour un développement qui tienne compte des aspirations des générations futures. Elle participe aussi d'une vision probante de la société et de l'économie nationale dans une perspective à moyen et long termes.