Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Mohamed Benmeradi a déclaré qu'en matière de soutien à l'emploi et d'amélioration de l'apprentissage initié en 2008, il a été cré une moyenne de 700 000 emplois/an, soit environ 4 millions de postes depuis cinq ans, précisant que 270 000 micro-entreprises avaient été créées dans le cadre des dispositifs CNAC et ANSEJ. Il a en outre précisé à la Chaîne III de la Radio nationale que le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) avait permis de créer 3 millions d'emplois en 5 ans, soulignant que la somme de 15.000 Da mensuellement accordée à ces jeunes dans le cadre de dispositif était une indemnité d'accompagnement pour améliorer leur employabilité et les préparer un peu à intégrer le monde du travail. D'autre part, le ministre a indiqué que le taux de recouvrement des prêts auprès de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) est de 63%. "Le taux de recouvrement des échéances dues à l'ANSEJ à la date d'aujourd'hui est de 63%, le reste des prêts étant en contentieux", a précisé M. Benmeradi à la Chaîne III de la Radio nationale. S'agissant de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), M. Benmeradi a indiqué que le taux de recouvrement des prêts était de 52%, réfutant l'idée selon laquelle les jeunes ne remboursent pas leurs dettes. Par ailleurs interrogé sur la possibilité de la révision des statuts de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), il a relevé que "rien n'est à exclure", précisant que la possibilité d'autoriser les employeurs à recruter d'abord, puis à déclarer ensuite à l'ANEM, sans en faire pour autant une règle générale, sera examinée. Il a encore rappelé que l'objectif de ces dispositifs était d'abord de permettre aux jeunes d'acquérir de l'expérience et d'améliorer leur employabilité. A titre d'exemple, il est utile de rappeler que depuis son lancement en 1997 jusqu'en 2007, soit une période de dix ans, le dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) a permis la création de 81 125 micro-entreprises dont quelques milliers sont devenues des petites et moyennes entreprises et un nombre d'autres indéterminé a disparu. Un bureau d'études est à pied d'œuvre au niveau de l'ANSEJ pour établir avec précision ces chiffres et faire ressortir l'impact de ce dispositif sur le développement du pays. Ces informations sont données par Mme Fatma Charef Sedaoui, alors nouvelle directrice générale de l'ANSEJ, dans un entretien accordé à la rédaction de la même Chaîne III de la Radio nationale dont elle était l'invitée. Elle a annoncé un mouvement de déconcentration de la décision d'éligibilité qui passera ainsi de la structure centrale vers les agences locales, ce qui permettra, ajoute-t-elle, un travail de proximité. Et c'est ce qui est actuellement pratiqué. L'ANSEJ se trouve donc plus proche des jeunes pour les soutenir dans leurs projets.