Photo: Makine F. Le programme de la micro entreprise a vraiment été redynamisé depuis le lancement du plan d'action pour la promotion de l'emploi en juillet 2008, a affirmé Saïd Anane, directeur général de l'emploi au ministère du Travail, sur les ondes de la Chaîne III qui a consacré son programme hier à la deuxième journée de l'emploi. Pour les deux dispositifs d'aide à l'emploi, l'ANSEJ pour les jeunes et la CNAC pour les chômeurs âgés entre 35 et 50 ans, «on est passé de 13.189 projets en 2008 à 28.836 en 2009», a-t-il indiqué. Cette hausse s'explique, selon M. Anane, par l'assouplissement des procédures de financement auprès des banques et des agences d'accompagnement. «La moyenne de traitement des dossiers est réduite à deux mois. Il y a une commission nationale qui décide sur l'octroi des crédits aux jeunes créateurs d'entreprises qui déposent eux-même les dossiers devant les commissions de wilayas». Selon l'invité de la radio, l'augmentation du nombre des projets s'explique aussi par l'appui financier de l'Etat. Il a précisé que l'ANSEJ est dotée d'un budget de 7 milliards de dinars. «Cette agence bénéficie également de l'appui du Fonds national de soutien à l'emploi de jeunes», a ajouté le DG de l'emploi. Revenant sur le travail des commissions de wilayas, il dira que «les membres représentent tous les acteurs de la micro entreprise (banques, Chambre de commerce, direction de l'emploi…). Elles œuvrent pour la création des richesses et des emplois», a-t-il dit. «Ils ne refusent pas les projets des jeunes», a répondu le DG de l'emploi à une doléance émanant d'un jeune qui dit qu'on lui a refusé un projet d'élevage de bovins dans la wilaya de Tlemcen. «La commission a dû émettre des réserves», a-t-il estimé. M. Anane a expliqué que les dispositifs des micro entreprises aident les promoteurs à identifier les potentialités locales et les orientent dans le lancement des projets. «La commission de wilaya peut orienter les jeunes vers des projets plus viables et bénéfiques pour la région», a-t-il ajouté. A propos de la création de micro entreprises, M. Anane a souligné que l'Algérie est classée parmi les pays où les taux d'échec sont plutôt faibles. «Presque 80% des promoteurs remboursent leurs prêts», a-t-il noté. «Pour les 20% restants qui ont rencontré des difficultés, les crédits sont généralement réexaminés et rééchelonnés», a affirmé M. Anane. Ce responsable a également évoqué les cas désirant un emploi avec un salaire fixe. «Il y a près de 200 agences de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi). Elles sont réparties sur le territoire national d'une manière très judicieuse afin d'être à l'écoute des chômeurs et des entreprises», a-t-il noté. À propos des agences de placement privées, le DG de l'emploi a affirmé qu'elles sont bénéfiques pour le secteur et complémentaires au service public. Pour le bon fonctionnement du marché de l'emploi, «nous avons déjà agréé 7 intervenants privés».