Les ventes de Nestlé ont crû de 4% en rythme annuel durant les neuf premiers mois de 2013, pour atteindre 68,4 milliards de francs. La croissance organique s'élève à 4,4%, a indiqué, avant-hier, le géant de l'alimentation vaudois dans un communiqué. Après correction de l'adaptation des prix, la croissance interne réelle se monte à 3%. Cette dernière "a repris de la dynamique et a touché l'ensemble des catégories, des segments de prix et des régions", se réjouit l'administrateur délégué de Nestlé, Paul Bulcke, dans le communiqué. La zone Amériques, la plus importante de l'entreprise en termes de chiffre d'affaires, a enregistré une croissance organique de 5,2%. Entre janvier et septembre, les recettes liées à cette région se sont montées à 20,8 milliards de francs. Nestlé précise qu'en Amérique latine, malgré le ralentissement économique, les affaires ont résisté grâce à des adaptations de prix. La zone Europe est celle dans laquelle la croissance organique a été la moins forte (0,7%), avec des ventes de 11,38 milliards. Les marchés qui se sont démarqués dans la partie occidentale du continent sont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche. A l'Est, la Russie a continué à réaliser de belles performances, portées par les glaces, le café et la confiserie.
Bons résultats pour Nestlé Waters Dans la zone Asie, Océanie et Afrique, les recettes réalisées durant les neuf premiers mois de l'année ont atteint 14,1 milliards de francs. Quant à la croissance organique, elle s'est chiffrée à 5,6%. Le groupe alimentaire se réjouit de cette évolution positive, survenue "malgré le ralentissement économique général persistant dans les marchés émergents, ainsi que des perturbations dans plusieurs marchés dues à des conflits locaux". Du côté des divisions de la multinationale aussi, des améliorations ont été constatées partout. Nestlé Waters a enregistré un chiffre d'affaires de 5,68 milliards (contre 5,58 un an auparavant), Nestlé Nutrition de 7,47 milliards (5,83) et les autres activités ont généré des recettes de 8,96 milliards (8,54).
Optimisation de son portefeuille Nestlé compte dynamiser son portefeuille d'activités. La multinationale vaudoise procède actuellement à un travail introspectif sur ses 1 800 secteurs et tranchera. Elle ne dévoile ni cessions précises ni calendrier pour l'heure. Cette optimisation du portefeuille n'est pas nouvelle, a déclaré le directeur général Paul Bulcke jeudi à Vevey (VD), mais nous allons procéder à cette politique de manière plus tranchée que par le passé. "Des décisions difficiles parfois, mais indispensables." "Nous devons désormais appliquer des critères communs et être plus transparents à ce propos en prenant en compte nos objectifs finaux", a poursuivi le Belge qui ne pipe mot sur les entités visées. Les analystes spéculent en particulier sur le fabricant de barres énergétiques PowerBar, le spécialiste de la dermatologie Galderma ou encore Herta, actif dans les pâtes à gâteau et les pizzas notamment. "Nous voulons être convaincus que nous prenons les bonnes décisions. Nous ne perdons pas de temps, mais donnons du temps au temps", a lancé Paul Bulcke. Pas de "timing" précis non plus dans le dossier de la participation du groupe dans L'Oréal. Pour mémoire, Nestlé détient une part de 29,8% dans le géant français des cosmétiques. Il est l'un des principaux actionnaires de ce dernier avec la famille Bettencourt qui possède, elle, 30,5% du capital. Le pacte qui lie les deux protagonistes arrive à échéance en avril prochain. L'opération de rachat de la participation de Nestlé pourrait atteindre 22 milliards d'euros, soit quelque 27 milliards de francs. Statu quo, vente? Toutes les options restent ouvertes, de même que le moment et l'endroit où nous allons annoncer quelque chose, a souligné Paul Bulcke. Côté emplettes, aucune acquisition majeure n'est à l'ordre du jour, mais la société cible toujours de petits rachats, a rappelé le directeur général.
Nestlé aurait fait une offre sur Ferrero Le groupe alimentaire Nestlé aurait fait une offre pour racheter son concurrent italien Ferrero, a indiqué "La Tribune de Genève", citant le quotidien italien "La Repubblica". Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé. Le groupe italien "réfléchit à cette offre depuis plusieurs jours", mais les négociations seraient à un stade "embryonnaire", a précisé le journal italien. Selon le quotidien, des sources bancaires en Italie et en Suisse ont évoqué des négociations entre les deux géants européens de l'agroalimentaire. "Cette nouvelle inventée de toutes pièces est sans aucun fondement", a immédiatement démenti le producteur du Nutella, interrogé par le quotidien économique transalpin "Il Sole 24 Ore". Le directeur général de Ferrero, Giovanni Ferrero, a officiellement démenti une information parue dans le quotidien italien "La Repubblicca", selon laquelle le groupe Nestlé aurait proposé de racheter le producteur de Nutella. Dans sa réaction, M. Ferrero assure que son entreprise n'est pas à vendre et n'a reçu "aucune offre de reprise d'aucun autre groupe". Le journal transalpin n'articulait aucun montant et précisait que les négociations étaient encore à un stade "embryonnaire". Sans citer de nom, il mentionnait des sources bancaires en Italie et en Suisse. Arab F/Z.