Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est attendu à Alger début novembre prochain, pour sa première visite en Algérie. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui l'a annoncé mercredi dernier dans la wilaya de Sidi Bel Abbès où il a été en visite de travail et d'inspection. "La semaine prochaine ou début novembre, le secrétaire d'Etat américain effectuera une visite en Algérie pour avoir notre avis sur les questions internationales. L'Algérie est demandée avec force sur la scène internationale", a déclaré M. Sellal lors d'une rencontre avec les représentants de la société civile. Ainsi, cette visite, qui est la première du genre, depuis l'installation de John Kerry à la tête du secrétariat d'Etat, a certes pour but de se pencher sur la question du Sahara Occidental. En effet, la visite intervient à quelques jours après la tournée dans la région de l'Emissaire du SG de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, décidé plus que jamais à faire avancer le dossier dont il à la charge, et ce, en dépit des entraves qu'impose El Makhezen. Par ailleurs, des organes de presse évoquent, d'ores et déjà, la possibilité d'étendre cette visite à d'autres pays voisins, à l'instar de la Tunisie, le Maroc. Cependant, les conditions de sécurité fragiles en Libye diminuent de la probabilité d'étendre la visite dans ce pays. La visite, qu'effectuera le successeur de Hilary Clinton au Royaume chérifien, intervient au moment où les relations entre les deux pays sont dans un état peu étincelant suite notamment au projet de résolution américain visant à élargir le mandat de la mission de l'ONU au Sahara Occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme. Sur un autre sillage, il est à noter que cette visite intervient dans un contexte particulier pour la région en raison de l'instabilité sur le plan sécuritaire, et ce, à cause du printemps arabe. Les Etats-Unis qui ont toujours félicité l'Algérie pour le rôle qu'elle joue en matière de lutte contre le terrorisme tenteront, à coup sûr d'inciter l'Algérie à renforcer ce rôle surtout qu'elle est le seul pays de la région à échapper aux révoltes populaires. Toutefois, il est à préciser qu'aucune information n'a été fournie concernant la date de la visite. Comme à l'accoutumée, la visite a pour but d'aborder les questions d'intérêt commun comme la sécurité dans la région du Sahel, le Sahara occidental et même la Palestine. Kerry aura par ailleurs l'occasion de s'entretenir longuement avec notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui aura achevé sa tournée au Sahel et dans les pays voisins.