Une intense activité se déroule depuis quelque temps dans les coulisses des ministères des Finances des pays de l'UMA (Union des pays du Maghreb arabe) et des différentes instances des marchés financiers de ces pays dont les ministres des Finances devraient se réunir en décembre prochain à Tunis. Cette activité a pour objectif principal l'augmentation de l'intégration financière maghrébine. Des discussions auraient actuellement lieu et qui devraient, en attendant la création d'une bourse en Libye et en Mauritanie, permettre aux entreprises des trois principaux pays magrébins que sont la Tunisie, le Maroc et l'Algérie, de permettre la cotation de leurs entreprises sur les bourses du reste des pays maghrébins, même si l'entreprise n'est pas cotée dans son pays de résidence. Ces discussions devraient aboutir aussi sur l'autorisation aux investisseurs institutionnels des pays maghrébins et notamment les OPCVM, d'investir sur les bourses maghrébines ! Les OPCVM sont, en effet, les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Ils sont créés par des banques ou des institutions financières et permettent à l'actionnaire d'investir sur un produit financier diversifié sans avoir la responsabilité délicate et contraignante de le gérer. Il est utile de rappeler qu'après la Conférence d'Alger, en juin 2005, ayant porté sur la facilitation du commerce et des échanges maghrébins, et celle du Maroc, en décembre 2006, qui a eu pour thème l'intégration du secteur financier, Tunis abritera les 28 et 29 novembre prochain la 3ème Conférence de l'UME (Union Maghrébine des Employeurs) sur le rôle du secteur privé dans l'intégration économique du Maghreb, ces trois rendez-vous majeurs de l'UME, née sous l'égide de l'UMA, étant l'initiative du FMI qui vise l'intégration économique des pays du Maghreb. Le rendez-vous de Tunis sera lui-même précédé d'une réunion devant s'étaler sur deux jours et permettre aux experts du FMI et des cinq parties concernées de procéder à une appréciation de l'état des lieux. Quant à la Conférence de Tunis, qui réunira les ministres des Finances, du Commerce, et les gouverneurs des Banques centrales des cinq pays du Maghreb, sous la présidence du directeur général du FMI et de M. Hédi Djilani, président de l'UME, elle donnera lieu à la lecture de deux rapports de constat de situation tels qu'élaborés par le FMI et l'UME, ce dernier étant encore au stade de réalisation. De la Conférence de Tunis, seront dégagés les recommandations et un plan d'action mettant en exergue les grandes lignes stratégiques à devoir adopter par le secteur privé appelé à contribuer largement à l'intégration économique du Maghreb.