Au moins 23 personnes, dont le conseiller culturel iranien, ont été tuées et près de 150 blessées dans un double attentat perpétré hier à Beyrouth devant l'ambassade d'Iran, principal allié du régime syrien. L'attentat s'est produit à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de la capitale à majorité chiite et bastion du Hezbollah. "Il y a au moins 22 morts et 146 blessés. Ce n'est pas un bilan définitif", a affirmé le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil. Parmi les morts, figure cheikh Ibrahim Ansari, conseiller culturel de l'ambassade, de nationalité iranienne, a affirmé une source officielle libanaise. Un autre ressortissant iranien, membre du service de sécurité de l'ambassade, a également été tué dans la double explosion, ont indiqué les médias à Téhéran. "Une moto a d'abord explosé, suivie quelques minutes plus tard par une voiture qui se trouvait à 30 mètres. Les attentats visaient probablement l'ambassade d'Iran", a affirmé un haut responsable des services de sécurité.
L'Iran accuse Israël L'Iran a accusé Israël d'être responsable du double attentat meurtrier perpétré hier contre l'ambassade iranienne à Beyrouth qui a fait deux morts parmi son personnel, dont un diplomate, selon les médias. L'acte terroriste perpétré devant l'ambassade iranienne est un crime inhumain et haineux des sionistes et de leurs mercenaires, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, dans un communiqué publié par l'agence officielle Irna. Elle a confirmé que le conseiller culturel de l'ambassade, Ibrahim al-Ansari, un religieux, avait été tué dans l'attentat. L'attentat s'est produit à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de Beyrouth à majorité chiite et bastion du Hezbollah. Il s'agit du troisième attentat visant un bastion du Hezbollah, puissant parti libanais armé combattant en Syrie auprès des troupes de Bachar al-Assad, et dont le principal parrain est Téhéran.
La Syrie condamne Le poste du gardien de l'ambassade d'Iran a été dévasté ainsi que les façades d'au moins quatre immeubles en face de l'ambassade. Des images diffusées par les chaînes de télévision ont montré des habitants affolés, tentant de secourir des blessés, des corps calcinés et des voitures en feu. Les pompiers tentaient d'éteindre les incendies. La Syrie a elle fermement condamné le double attentat de mardi, rapporte la télévision publique syrienne, accusant sans les nommer les pays du Golfe hostiles à Damas.
Paris condamne avec la plus grande fermeté La France a condamné avec la plus grande fermeté l'attentat sanglant qui s'est produit devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth, selon un communiqué de l'Elysée. La France réitère son soutien au gouvernement libanais pour préserver l'unité nationale, ajoutent les services de la présidence de la République. Elle condamne le terrorisme sous toutes ses formes, quels qu'en soient les motifs et les auteurs et exprime ses profondes condoléances aux familles des victimes et sa solidarité aux autorités libanaises et iraniennes, ajoute l'Elysée. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a condamné l'attentat dans les mêmes termes dans un communiqué séparé. Le président François Hollande achevait hier une visite de trois jours en Israël dont les deux premiers ont été consacrés à la question du nucléaire iranien et aux négociations israélo-palestiniennes.
Un groupe djihadiste revendique l'attentat Un groupe djihadiste considéré comme lié au réseau extrémiste Al-Qaïda a revendiqué un double attentat suicide devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth qui a fait au moins 23 morts hier. Il s'agit d'une double attaque pour laquelle deux de nos héros, des sunnites du Liban, sont tombés en martyrs, a écrit sur Twitter Sirajeddine Zreikat, un responsable des Brigades Abdallah Azzam, du nom du fondateur d'Al-Qaïda. Les doubles attentats suicide simultanés sont le modus operandi d'Al-Qaïda. Le responsable a prévenu que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah chiite continue de combattre en Syrie. Les opérations au Liban vont se poursuivre si Dieu veut, jusqu'à ce que deux revendications soient entendues:la première est le retrait de Syrie du parti de l'Iran (Le Hezbollah libanais parrainé par Téhéran, ndlr) et la deuxième, la libération de nos prisonniers dans les geôles de l'injustice au Liban, a-t-il encore dit. Il faisait référence aux prisonniers salafistes (fondamentalistes sunnites) emprisonnés au Liban pour appartenance à des organisations terroristes.