La production manufacturière en Chine s'est maintenue en novembre à son niveau du mois précédent, le plus élevé depuis avril 2012, a annoncé le gouvernement. L'indice PMI des directeurs d'achat compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP) est ressorti à 51,4 en novembre, contre 51,1 en septembre et 51,4 en octobre. Il s'agit de son plus haut niveau depuis avril 2012 lorsqu'il avait atteint 53,3. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction. La banque HSBC avait de son côté annoncé fin novembre un indice PMI préliminaire de 50,4 pour novembre, en baisse de 0,5 point par rapport à octobre, un plus haut depuis mars mais le premier recul en sept mois. HSBC doit publier mardi son chiffre définitif pour novembre. Les économistes mettent en garde contre tout excès d'optimisme quant à une reprise soutenue et durable de l'activité chinoise, soulignant que les entreprises procédaient à du restockage alors que les nouvelles commandes ne décollaient pas forcément de façon significative. Et le gouvernement, préviennent-ils, devrait resserrer les conditions du crédit avant la fin de l'année afin de contrer les pressions inflationnistes. La croissance de la deuxième économie mondiale avait enregistré en 2012 (à +7,7%) sa plus faible performance depuis 13 ans, et avait sensiblement ralenti sur les deux premiers trimestres de 2013, avant de se ressaisir au troisième trimestre. La Chine a ainsi vu la croissance de son Produit intérieur brut (PIB) accélérer à 7,8% au troisième trimestre, notamment grâce à "un mini plan de relance", dont des exemptions fiscales, adopté par Pékin fin juillet.
Hausse des prix de l'immobilier La hausse des prix de l'immobilier en Chine s'est de nouveau accélérée en novembre, selon une enquête indépendante publiée par un groupe du secteur. Le prix moyen du mètre carré dans les logements neufs de 100 grandes villes a bondi de 10,99% sur un an le mois dernier pour atteindre 10'758 yuans (1299 euros), selon cette étude diffusée par Soufun, le plus grand site internet chinois d'annonces immobilières. L'augmentation sur un an avait été de 10,69% en octobre et de 9,48% en septembre. Les prix de l'immobilier sont devenus un grave problème social en Chine, où la cherté des logements a ces dernières années exclu de larges pans de la population de l'accession à la propriété. Afin d'endiguer la flambée des prix, le gouvernement a déjà adopté depuis 2010 une série de mesures restrictives, dont des limitations sur l'achat d'un deuxième logement par les particuliers et une fiscalité plus sévère. Certaines mesures fiscales ont eu pour effet d'entraîner cette année une hausse d'environ 40% des divorces à Pékin et Shanghai, de nombreux couples choisissant de se séparer sur le papier pour échapper à une nouvelle taxe sur les plus-values immobilières. Un document diffusé à l'issue d'une réunion du comité central du Parti communiste chinois (PCC) en novembre à Pékin évoquait l'extension d'une taxe spéciale sur l'immobilier à d'autres villes que celles déjà concernées, Shanghai et Chongqing, sans préciser à quelle échéance.