Pour garantir la stabilité de ces dépôts auprès des banques centrales étrangères qui sont dominées par un panier de devises étrangères à leur tête le dollar américain (61 %) et l'euro (28%), la Banque d'Algérie a choisi cette modalité de gestion. La répartition par portefeuilles de ces dépôts montre que les établissements supranationaux détiennent 21,8 % des dépôts, les Etats-Unis détiennent 20,7% sous forme de bons du Trésor, l'Allemagne (15,2%) la France (12,4%), les Pays-Bas (9,6%) et le Royaume-Uni (8,2%). Le panier des devises étrangères est composé du dollar américain (52%), l'euro (37%) et la livre sterling (9,6%). Selon les chiffres de la BA pour 2012, ces dépôts ont réalisé une moyenne annuelle de revenus estimée à 1,93 % contre une moyenne d'intérêt annuelle de 0,18%. C'est ainsi que répondant aux interrogations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) concernant la présentation du rapport annuel du premier établissement financier du pays, le Gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci, a indiqué que la gestion des réserves nationales de change à l'étranger obéissait à des standards et règles mondiaux qui les protègent. M. Laksaci a indiqué que la gestion actuelle des réserves de change obéissait à une étude internationale élaborée à la lumière de la crise économique et financière mondiale. Cette étude a recommandé davantage de flexibilité dans la gestion de ces réserves en évitant tout facteur de risque avec une diversification du panier des devises étrangères. Les obligations et bons du Trésor sont répartis sur plusieurs instruments dont les fonds souverains 65%, les établissements gouvernementaux (12,9%), les agences d'établissements supranationaux et internationaux (14,2%) et la banque des règlements internationaux (BRI, 6%), a-t-il encore expliqué. M. Laksaci a indiqué d'ailleurs que le placement des réserves de change du pays estimées à 191 milliards de dollars à la fin 2012, se fait actuellement à travers des dépôts auprès des banques centrales à raison de 6 % de leur total. Le reste (94%) se fait à travers des obligations, des bons du trésor et des actifs bénéficiant d'une bonne notation auprès des agences internationales (AAA). De plus, le premier responsable de la Banque centrale affirme que les statistiques démontrent qu'aucune part de ces réserves n' a été placée dans des actifs à risque comme les titres gouvernementaux émis par des pays en crise tels que la Grèce, le Portugal, l'Espagne.
Plus d'anciens billets de 200 DA en 2015 Questionné sur la mauvaise qualité d'une catégorie de billets en circulation, le Gouverneur de la BA a annoncé que "les billets de 200 DA imprimés en 1983 seront retirés définitivement de la circulation à partir du 31 décembre 2014 tout en maintenant leur force libératoire pour une durée de 10 ans, ce qui implique la possibilité de les échanger contre des billets imprimés en 1992 ou des pièces de monnaie de la même valeur auprès des agences relevant de la Banque d'Algérie". En d'autres termes, on ne verra plus dès 2015 aucun billet ancien de 200 DA. D'ailleurs faut-il rappeler que les billets imprimés en 1983 représentent 0,7% du volume des billets actuellement en circulation, a-t-il ajouté. S'agissant de la disponibilité des billets, M. Laksaci a rappelé que les agences de la BA disposeraient vers la fin 2013 d'un stock couvrant la demande sur trois mois en plus d'un autre compte supplémentaire disponible au niveau de la réserve générale de la banque. Par ailleurs, M. Laksaci a souligné que le nouveau cadre juridique "permet l'octroi d'autorisations d'ouverture de bureaux de change" ajoutant que la Banque centrale avait octroyé 46 autorisations pour l'ouverture de bureaux de change dont 6 sont encore actifs, les 40 autres ayant cessé toute activité dont 18 à la demande des propriétaires. Neuf (9) nouvelles demandes sont parvenues à la BA en 2013, a-t-il ajouté. M. Laksaci a reconnu le manque d'engouement pour cette activité, au regard des conditions imposées dont la détermination de la marge bénéficiaire à 1% et la limitation des clients aux non-résidents (étrangers et émigrés). Enfin et d'un autre côté, et s'agissant de l'éventuelle hausse de l'allocation touristique en devises équivalant actuellement à 15.000 DA, M. Laksaci a écarté cette possibilité au regard notamment du léger déficit qu'accuse la balance des paiements.