L'angoisse des billets usés, notamment ceux de 200 DA, va bientôt se régler. A cet effet, la Banque d'Algérie a entamé l'opération de renouvellement des billets de banque de 200 DA pour «un fonctionnement optimal» des distributeurs automatiques disponibles au niveau des bureaux de poste et des agences bancaires. C'est ce qu'a déclaré, lundi, son premier responsable Mohamed Laksaci, devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) au sujet du rapport annuel sur le développement économique et monétaire de l'Algérie. Et d'ajouter que l'opération de renouvellement des billets de banque intervient après les nombreuses doléances exprimées par les citoyens concernant la détérioration des billets de banque de 200 DA qui ont été émis le 3 mars 1983. Le gouverneur de la banque centrale de l'Algérie, a précisé que cette opération intervient après le renouvellement des billets de banque de 1 000 et de 500 DA. Dans la même ordre d'idée, le gouverneur de la Banque d'Algérie a relevé un fort accroissement du débit de la monnaie mise en circulation par la Banque d'Algérie, le montant global ayant atteint 173 milliards de DA durant les 8 premiers mois de l'année 2008. Quant aux capacités de production de la Banque d'Algérie dans ce domaine, ils sont passée de 46,6 milliards de DA en 2005 à 160,4 milliards de DA en 2006 avant d'atteindre 203,1 milliards de DA en 2007. M. Laksaci a, par ailleurs, souligné que l'approvisionnement des bureaux de poste et des agences bancaires situés au niveau des chefs-lieux des wilayas se fait en monnaie fiduciaire par les différentes agences et succursales de la Banque d'Algérie. Dans ce contexte, il a fait état d'une augmentation considérable en matière de production de la monnaie fiduciaire (billets et pièces de monnaie), avec un montant de 1 000 milliards de dinars au premier trimestre 2008, contre 1 080 milliards DA le long de l'exercice 2007, précisant que le taux de croissance de la monnaie fiduciaire ciblé pour l'année 2008 est fixé à 22%. Répondant à une question sur les modalités d'investissement des réserves de change en devises du pays, le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que cette opération s'effectue conformément aux normes internationales convenues par toutes les banques centrales internationales. Il a poursuivit qu'une part importante des réserves de change en Algérie est investie à moyen et long termes sous forme de titres gouvernementaux auprès d'autres Etats à l'instar des Etats-unis, précisant que la part restante de ces réserves est investie sous forme de placements bancaires auprès de banques étrangères. Cette mesure garantit une plus grande fluidité avec des risques faibles sur les dépôts, a-t-il conclu.