La nouvelle grille des salaires fait bondir les syndicats. Une réunion les regroupera samedi prochain pour parler d'une seule voix. Ils seront même des dizaines, tous unanimes pour dénoncer ce qu'ils appellent une augmentation symbolique. Dans un communiqué rendu public hier, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), dénonce le mépris affiché par le gouvernement à l'égard des syndicats qui se sont vus écartés de la nouvelle grille des salaires "promulguée dans un climat de mystère et de confusion qui a engendré une profonde inquiétude dans les milieux des travailleurs de la Fonction publique en général et ceux de l'éducation en particulier", lit-on dans le communiqué "nous avions des objectifs à travers cette nouvelle grille des salaires et qui permettaient à l'université d'être le moteur du développement socioéconomique du pays. Les pouvoirs publics ont pu faire plus d'efforts envers l'université", déclare le président du conseil national des enseignants du supérieur, Abdelmalek Rahmani. Il ajoute que dans tous les pays du monde, l'université constitue le moteur du développement socioéconomique. A son tour, le SNAPES s'insurge, le syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire et technique rejettent en bloc ces nouveaux salaires, et regrettent une fois de plus de n'avoir pas été consultés par le gouvernement "on rejette la grille des salaires pour deux raisons principales ; la première c'est qu'il y a deux primes très importantes qui sont dénuées, donc les augmentations seront insignifiantes. Et la deuxième cause c'est le fait de ne pas être sollicité par le gouvernement dans l'élaboration de cette nouvelle grille des salaires", explique le président du SNAPES. De son côté, le président du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, estime que la nouvelle grille des salaires est venue briser les espérances tant attendues par la base travailleuse et demande au gouvernement la révision de la classification des corps de l'éducation au sein de cette grille. Il exige, par ailleurs, du ministère de l'Education nationale une réelle participation et une efficace contribution des représentants des travailleurs, d'un côté, dans l'élaboration du statut particulier des travailleurs du secteur, et de l'autre, dans la détermination des primes et indemnités complémentaires du salaire de base, hormis celle du logement, de la retraite, des maladies professionnelles, …etc. A cet effet, le SNTE lance aux travailleurs du secteur un appel à une éventuelle protestation "dans le cas où les pouvoirs concernés feront la sourde oreille aux doléances et revendications de la base des travailleurs", conclut le communiqué.