Une grève se dessine à l'horizon dans les secteurs notamment de l'éducation et de la santé, en signe de protestation contre les dispositions de la grille des salaires. Pour plusieurs syndicats, le salaire n'a pas été modifié, il est gonflé par l'inclusion des primes. La nouvelle grille des salaires de la Fonction publique n'a pas été du goût de divers syndicats. L'ire des organisations syndicales du secteur de l'éducation, même en rangs dispersés, a entraîné, par effet de boule de neige, les autres syndicats à rejoindre le front de la protestation. En effet, la pomme de discorde semble être l'exclusion de ces partenaires sociaux dans l'élaboration de ladite grille, mais aussi la non-modification dans le traitement de base des salaires. Dans une déclaration rendue publique hier, le Conseil des lycées d'Alger a mis en avant la nécessité de se mobiliser dans le cadre d'une intersyndicale. L'objectif, selon Redouane Osmane, secrétaire général de cette organisation, est de déterminer «de manière concertée le contenu de la plateforme de revendications ainsi que la forme de la protestation». Selon le CLA, l'élaboration de cette grille n'a pas fait l'objet de négociations avec les syndicats. «Le salaire n'a pas été modifié, il est gonflé par l'inclusion des primes», peut-on encore lire. Il est urgent, ajoute le communiqué, d'élaborer une plateforme de revendications et coordonner la protestation avec les autres syndicats. L'intersyndicale, constituée par le CLA, le Snapest, le Cnapest, le Satef et le Snapap, et dernièrement rejointe par la Fnte (affiliée à l'Ugta, a prévu pour aujourd'hui, une réunion de concertation. Celle-ci a pour but, de dégager les actions à mener par ces organisations, pour défendre leurs droits. Qualifiant de «trompe-œil» cette nouvelle mouture, les syndicats relevant du secteur de l'éducation pointent un doigt accusateur vers le gouvernement, en lui reprochant l'inclusion des deux plus importantes indemnités, en l'occurrence l'ISS et l'ICR dans le salaire de base. «Ils gonflent le salaire de base par les indemnités et ils nous disent qu'il est augmenté, ce n'est pas normal», avait déclaré récemment Meziane Meriane, SG du Snapest. Même son de cloche chez les paramédicaux. En effet, depuis Béchar, Ghardaïa et Tamanraset, ces derniers sont, eux aussi, montés au créneau. Ces syndicalistes ont exigé de l'actuel exécutif de revoir en amont et en aval cette nouvelle grille. «Celle-ci arrange seulement les fonctionnaires de l'administration.» Pour sa part, le coordinateur du Cnes, Rahmani Abdelhak, a signalé que l'ordre du jour de cette réunion sera globalement axé sur la prochaine grève, prévue pour le 6 octobre. «Pourquoi agréer des syndicats pour ne pas les inviter dans des discussions relatives à leurs statuts», déplore-t-il.