Les pourparlers entre le gouvernement sud-soudanais et les rebelles menés par l'ex-vice-président, Riek Machar, ont repris hier à Addis Abeba.Mais il ne devrait pas y avoir de négociation directe avant le retour de délégués dépêchés à Juba pour consulter le gouvernement. Mardi matin, la délégation gouvernementale a présenté deux documents, l'un sur la mise en place d'un cessez-le-feu et l'autre sur une éventuelle libération de prisonniers proches de Riek Machar, a indiqué le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei. Il s'agit des deux principaux points au menu des discussions. Attendu depuis plus jours, le début des discussions a été retardé de plusieurs jours en raison du sort réservé à onze prisonniers détenus par les autorités sud-soudanaises à Juba. Les rebelles exigeaient initialement leur libération avant toute négociation. Un diplomate éthiopien a déclaré que l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), l'organisation régionale à l'initiative de ces négociations, avait envoyé trois émissaires à Juba pour tenter de convaincre Salva Kiir de libérer ces prisonniers. "Ils s'envolent aujourd'hui pour aller rencontrer Kiir. Ils vont faire pression pour la libération des prisonniers", a dit ce diplomate proche des négociations. Poursuite des combats Dans le même temps, selon M. Makuei, une partie de la délégation gouvernementale présente à Addis Abeba est déjà repartie à Juba pour consulter le gouvernement avant la reprise des pourparlers en face à face. "Il n'y aura pas de négociation directe avant qu'ils ne reviennent", a-t-il affirmé. Pendant ce temps, les combats se poursuivent sur le terrain, l'armée se préparant toujours à reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei.