Les pourparlers entre les rebelles sud-soudanais menés par l'ex-vice-président Riek Machar et le gouvernement de Juba sont entrés hier dans leur deuxième jour dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, a indiqué un responsable sud-soudanais. «Ce matin, nous nous sommes rencontrés à neuf heures», a déclaré le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, ajoutant que la délégation gouvernementale avait présenté deux documents, l'un sur la mise en place d'un cessez-le-feu et l'autre sur une éventuelle libération de prisonniers proches de Riek Machar. Il s'agit des deux principaux points au menu des discussions. Attendus depuis plusieurs jours, les négociations entre délégations rebelle et gouvernementale ont officiellement commencé lundi après-midi dans la capitale éthiopienne. Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats entre armée et forces pro-Machar qui ont déjà fait des milliers de morts et près de 200.000 déplacés. Le conflit est alimenté par une vieille rivalité politique opposant le président Salva Kiir et son ex-vice président Machar, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar dément et accuse en retour Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Selon M.Makuei, une partie de la délégation gouvernementale présente à Addis-Abeba pour les pourparlers est déjà repartie à Juba, pour consulter le gouvernement avant la reprise des pourparlers en face à face. «Il n'y aura pas de négociation directe avant qu'ils ne reviennent», a-t-il ajouté. Pendant ce temps, les combats se poursuivent sur le terrain, l'armée se préparant toujours à reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei (est).