L'Algérie affiche depuis quelques années une réelle volonté de mettre un terme à la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures.Pour ce faire, quoi de mieux que les énergies renouvelables, essentiellement que le pays recèle de nombreuses richesses non-exploitées dans ce domaine. Ainsi, le président de l'unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien (URERMS), Hamouda Messaoud a indiqué que la wilaya d'Adrar, dans l'extrême Sud-ouest du pays, fait partie des régions du monde à l'avenir prometteur en matière d'énergies renouvelables, au regard de ses grandes potentialités naturelles. A cet égard, il a déclaré, "couvrant un immense territoire, la wilaya d'Adrar recèle, outre les énergies fossiles, des ressources énergétiques renouvelables, notamment solaires et éoliennes, hissant cette région en pôle mondial d'énergies renouvelables, facteur de développement durable". Le doyen du département des Sciences et des Technologies de l'université d'Adrar, Ali Benatallah, a, de son côté, indiqué que "ces atouts prédisposent la région d'Adrar à occuper une place de choix dans les programmes des compagnies internationales versées dans la production d'énergies renouvelables, à l'instar de l'entreprise allemande chargée du projet 'Desertec'". Cette entité a d'ores et déjà mené des études scientifiques sur les potentialités existantes en matière de production de l'énergie solaire et entrepris des contacts avec l'Algérie sur ce domaine, a-t-il signalé. L'Algérie, consciente de l'importance des énergies renouvelables dans la réalisation d'un développement durable, s'attelle, dans le cadre de sa stratégie énergétique, à la concrétisation de projets de centrales de production d'électricité par l'exploitation des énergies solaire et éolienne. Rappelons que la wilaya d'Adrar a bénéficié, dans ce cadre, d'un projet de ferme éolienne de production d'énergie d'une capacité de 10 mégawatts, première du genre à l'échelle nationale. Fruit d'un partenariat algéro-français, cette ferme éolienne, implantée dans la zone de Kabertène, à 80 km au nord d'Adrar, a été confiée, pour l'étude et la réalisation, au consortium français CEGELEC. Un financement de plus de 590 millions DA et un apport en devises de 13 millions d'euros ont été accordés à cet ambitieux projet, dont la partie de génie civil et le montage des équipements ont été confiés à la filiale "Etterkib" de l'entreprise nationale d'électricité et de Gaz Sonelgaz, a fait savoir le directeur de l'énergie et des mines (DEM) de la wilaya d'Adrar, Messaoud Messala. L'Université d'Adrar a accueilli, hier, un séminaire international sur les énergies renouvelables, initié en coordination avec le groupe Red-Med et l'entreprise chargée du projet DESERTEC, avec la participation de chercheurs et experts dans le domaine de l'énergie, a signalé le recteur de l'université d'Adrar, Amar Abassi. Benzina S.