Le premier chargement de matériel chimique a été évacué de Syrie conformément à l'accord sur la destruction de l'arsenal chimique de Damas, a affirmé, avant-hier, la mission chargée de cette tâche.La sécurité du transport est assurée par des navires donnés par la Chine, le Danemark, la Norvège et la Russie. Une première quantité de matériel chimique de première importance a été "chargée aujourd'hui sur un navire commercial danois", a souligné dans un communiqué la mission conjointe ONU - Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le texte indique que le navire s'est rendu vers les eaux internationales et devrait y rester "dans l'attente de l'arrivée dans le port d'autres agents chimiques importants". "Ce mouvement initie le processus de transfert d'agents chimiques de la République arabe syrienne à des endroits hors de son territoire en vue de leur destruction", poursuit la mission. Détruites en mer La coordinatrice de la mission, Sigrid Kaag, devrait-elle informer mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU sur les derniers progrès de l'opération. Conformément au plan de démantèlement de l'arsenal chimique syrien approuvé par le Conseil de sécurité en septembre, la totalité de l'arsenal chimique syrien doit être détruite avant le 30 juin. Les composants chimiques doivent être rassemblés dans le port syrien de Lattaquié puis transportés jusqu'en Italie. Là, ils doivent être transférés à bord d'un navire de la marine américaine spécialement équipé pour les détruire en mer. Sur le terrain, le chef de file du Front al Nosra, l'un des principaux mouvements djihadistes de l'insurrection syrienne, a lancé mardi un appel au cessez-le-feu, après cinq jours de combats avec d'autres extrémistes islamistes. Ministère iranien pas content Au total, des rebelles syriens ont tué 34 combattants étrangers issus de groupes affiliés à Al-Qaïda au cours des trois derniers jours, a rapporté avant-hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition. Ces éléments restent toutefois impossibles à vérifier de manière indépendante. Par ailleurs, la Grande-Bretagne a accordé l'an dernier l'asile à environ 1 500 réfugiés syriens, a annoncé avant-hier le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg. Sur le plan diplomatique, le ministère iranien des Affaires étrangères a décliné lundi soir l'offre américaine pour un rôle subalterne dans la conférence de paix de Genève-2 sur la Syrie prévue à partir du 22 janvier. La question de la participation de l'Iran sera discutée lors d'une rencontre le 13 janvier entre les chefs de la diplomatie américain et russe John Kerry et Sergueï Lavrov.