Le Conseil des enseignants de l'université d'Alger a été installé, hier, en présence du SG de l'UGTA. Ce comité n'a rien à voir avec le Conseil national des enseignants supérieur (Cnes) , puisque c'est une section de l'UGTA . Le secrétaire national chargé de l'organique au niveau de la centrale syndicale, M. Salah Djenouhat, a précisé lors de son intervention que ce conseil n'a d'autre objectif que de servir l'intérêt de l'enseignant et l'université. Pour sa part, M. Sidi Saïd a souligné que la centrale syndicale constate qu'elle s'est éloignée de l'université et qu'avec l'installation de ce conseil , l'UGTA compte réinvestir dans l'université . Il a ajouté que cette démarche intervient à un moment important pour l'enseignant qui est celui de l'élaboration de statut particulier de l'enseignant chercheur et que « l'UGTA ne compte pas laisser la chaise libre lors des négociations » tout en soulignant que les réformes dans l'université sont importantes et cette section a son mot à dire à ce sujet.Par ailleurs , il a insisté sur le fait que les membres du bureau n'ont ni le désir ni l'intention de confronter le Cnes d'autant que ce comité vient au moment où le syndicat existant déjà « Cnes » s'est joint au mouvement de protestation contre la nouvelle grille des salaires et au moment également où le gouvernement a affirmé sa volonté de ne pas faire marche-arrière. Il serait utile de rappeler dans ce contexte que douze syndicats se sont regroupés dans le mouvement de protestation , notamment, le CNES, le SNCP, le SNPDSM, le SNMAM, l'UNPEF, le SNAPEST, le SNTE, le SNPSP, le SNVPAF, le SNPSSP, le SNAPAP et le SATEF. Notons que le Cnes a opté pour une grève de trois jours prévue pour les 20, 21 et 22 octobre. A noter que les dispositions de la nouvelle grille des salaires entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2008, quelle que soit la date d'adoption et de publication des statuts particuliers des différents secteurs de la fonction publique et en dépit de la contestations qu'a soulevée l'annonce de cette nouvelle grille auprès des fonctionnaires de la santé et de l'éducation. Il est à souligner qu'il a été publié dans le journal officiel les décrets 07-305 fixant le mode de rémunération applicable aux fonctionnaires et agents publics exerçant des fonctions supérieures de l'Etat, 07-306 fixant le régime indemnitaire des fonctionnaires et agents publics exerçant des fonctions supérieures de l'Etat et 07-307 fixant les modalités d'attribution de la bonification indiciaire aux titulaires de postes supérieurs dans les institutions et administrations publiques. En attendant la promulgation des textes d'application, le décret précise que «les fonctionnaires et agents publics conservent le bénéfice des primes et indemnités qui leur sont servies à la date d'effet du décret, à l'exception de l'indemnité de sujétion, de l'indemnité de sujétion spéciale, de l'indemnité spécifique globale, de l'indemnité de service public local, de l'indemnité d'investigation douanière, de l'indemnité complémentaire, l'indemnité complémentaire de revenu et de l'indemnité de servitude». Par ailleurs, il a été indiqué qu'une commission interministérielle présidée par le directeur général de la Fonction publique est mise en place. Elle est chargée d'émettre un avis technique préalable sur toutes les questions relatives aux rémunérations et notamment la classification des grades et tout emploi, la bonification indiciaire des postes supérieurs, les régimes indemnitaires. C'est d'ailleurs ce qui a été annoncé par le chef du gouvernement lors de la dernière bipartite afin de couvrir le retard enregistré dans l'élaboration des statuts particuliers .