Selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, le tribunal administratif d'Alger a déclaré avant-hier "illégal" le mouvement de grève observé dans certains établissements éducatifs. Tenant compte de l'intérêt de l'élève et de son droit à l'éducation et à l'enseignement garanti par la constitution de la République, l'affaire a été portée devant le tribunal administratif d'Alger qui a déclaré "illégal" ce mouvement de grève, précise le communiqué. La décision du tribunal rendue lundi a déclaré "illégale" la grève annoncée par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), "en vertu du préavis N° 05/2014 du 12/01/2014 portant grève d'une semaine reconductible à compter du 26/01/2014". Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) est également concerné par cette décision qui déclare "illégale'' la grève annoncée conformément au communiqué N° 02/2014 portant grève d'une journée reconductible par l'organisation non agréée, et ce, à compter du 04/02/2014. Le ministère a indiqué avoir attendu suffisamment avant de recourir à la justice, espérant une réaction empreinte d'entente de la part de certaines organisations syndicales qui sont toujours déterminées à poursuivre la grève. Le SNAPEST avait entamé la semaine dernière une grève reconductible en parallèle avec celle enclenchée dimanche dernier par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) pour la révision du statut particulier notamment dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation dans la région du Sud et Hauts-Plateaux. Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a proposé lundi, la création d'un "conseil social et consultatif" en tant que représentant des syndicats de l'éducation aux négociations et médiateur avec la tutelle pour traiter des questions d'ordre socioprofessionnel du secteur.
Sit-in organisé par l'UNPEF devant la Direction de l'éducation d'Alger-Centre Revendiquer l'application des procès-verbaux communs conclus entre l'Union et le ministère de l'éducation relatifs au règlement de la question inhérente à l'intégration des professeurs de l'enseignement moyen et primaire aux catégories compatibles avec leur niveau d'enseignement, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a organisé lundi un sit-in devant la Direction de l'éducation d'Alger-Centre. Selon le président du bureau de l'UNPEF d'Alger-Centre M. Chaali, l'Union revendique l'application des procès-verbaux communs conclus entre l'Union et le ministère déjà approuvés par la tutelle et qu'il s'est engagé à satisfaire avant le 31 décembre 2013. Il s'agit de résoudre d'urgence la question ayant trait au reclassement des enseignants des cycles moyen et primaire ayant suivi un stage de formation dans le cadre de la convention conclue entre le ministère de l'éducation nationale et l'enseignement supérieur ou ceux ayant obtenu la licence dans les catégories d'enseignant principal et d'enseignant formateur. L'Union revendique, également, l'application du système de promotion systématique propre à ces deux catégories professionnelles à tous les cycles et la promotion systématique à tous les autres corps, ainsi que l'annulation de l'article 87 bis pour l'amélioration des salaires des corps communs, des travailleurs professionnels, des agents de sécurité et de prévention. Le directeur de l'éducation d'Alger-Centre, Khodja Djilali, qui recevait une délégation de grévistes a déclaré qu'il allait transmettre les revendications de l'Union aux instances supérieures pour prendre les mesures qui s'imposent, soulignant que le suivi de la grève à laquelle a appelé l'UNPEF au niveau d'Alger-Centre était de 2,84 % dans le corps des enseignants et 0,20% dans celui de l'administration. Il a ajouté que le nombre de grévistes au sein de la direction d'Alger-Centre était de 256 à travers les établissements du primaire et du moyen. M. Khodja a recensé 73 grévistes au niveau des écoles primaires et 183 au niveau des établissements d'enseignement moyen, alors que dans les lycées aucun gréviste n'a été recensé. A la faveur d'une tournée à travers des établissements scolaires de Dely Brahim, Ben Aknoun, place Audin et Belouizdad, il ressort que la grève qui a duré près d'une semaine n'a pas été suivie sauf dans le CEM Rabah Bounar (Dely Brahim) dont la majorité des enseignants a répondu à l'appel de grève. L'UNPEF a entamé le 26 janvier dernier une grève d'une semaine "reconductible" pour revendiquer la généralisation du principe d'intégration des enseignants du cycle secondaire dans les catégories de professeur principal et professeur formateur à tous les autres cycles, y compris les cycles moyen et primaire "par souci d'équité" entre les enseignants des trois cycles. De son côté, la Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a reconduit la grève observée les 3, 4, et 5 février. Le Syndicat critique d'autre part "le silence" que continue d'observer le ministère de tutelle face aux revendications du SNAPEST et exige de corriger d'urgence les carences contenues dans le statut des travailleurs de l'éducation. Le ministre de l'Education nationale Abdellatif Baba Ahmed avait déclaré dernièrement lors d'une visite à Tissemsilt que les portes restaient ouvertes à la concertation avec l'UNPEF pour satisfaire toutes ses revendications.