Après la réussite de la première, deuxième et troisième édition du séminaire consacré essentiellement aux technologies du béton, la CCA (Algerian cement company) prévoit d'organiser une quatrième édition qui portera sur le thème suivant : " le béton : durabilité, solutions et innovation " qui aura lieu du 20 au 21 du mois en cours à l'hôtel Hilton. Cette manifestation sera organisée sous le patronage du ministère des Travaux publics et du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Les différents thèmes choisis pour cette édition et qui seront décortiqués par des experts en la matière sont la chaussée en béton, le béton : solution et innovation, les constituants du béton, la durabilité et l'environnement et enfin la qualité du béton et la gestion des grands projets. Pour mener à bien cet événement, ACC invite les professionnels du secteur de la construction, des travaux publics et même ceux de l'hydraulique à participer à ce séminaire et ce afin de faire partager leur savoir-faire et leur expérience dans le domaine et notamment l'utilisation du béton dans la construction des grands projets de bâtiment et des travaux publics. A noter que le premier responsable du secteur des Travaux publics M. Amar Ghoul a, maintes fois, défendu l'idée de remplacer le bitume par le béton. Depuis 2005, les infrastructures routières et autoroutières sont construites en béton de ciment, un matériau qui a déjà fait ses preuves aux Etats-Unis et en Europe, notamment en Allemagne. Plus cher que le béton bitumineux, le ciment constitue cependant une réponse satisfaisante au trafic agressif et intense comme celui que connaît l'Algérie où 85% du transport s'effectue par route dont 30% est constitué de poids lourds. Contrairement aux chaussées souples en bitume, les chaussées rigides en ciment ont une durée de vie très longue, de l'ordre de 60 ans en moyenne, selon une étude allemande, soit trois fois plus que la durée de vie des chaussées classiques. En outre, elles nécessitent très peu d'entretien qui ne débute en général qu'après dix ans. Ce qui permet de réduire sensiblement la facture des dépenses d'entretien représentant 80% du coût total d'un projet routier. A long terme, une chaussée rigide coûte donc moins cher qu'une chaussée souple, mais elle a d'autres avantages non négligeables, celui de réduire les problèmes de gêne aux usagers et la multiplication des risques d'accidents et de permettre une économie de 15 à 20% sur le carburant à cause de la rigidité du béton. Le choix du ciment comme matériau de base à la construction des routes est également motivé par le fait que l'Algérie est de moins en moins dépendante de l'importation en la matière.