Elle continuera cependant d'accroître, mais à un rythme plus modéré. D'après les projections démographiques de L'ONU, le nombre d'habitants du pays atteindra 44 millions en l'an 2020, c'est dire que dans les 13 ans à venir, il y aura 7 millions de personnes de plus à nourrir. Aujourd'hui, 41% soit 13 millions de la population algérienne vivent dans les zones rurales et plus de 2 millions de personnes travaillent dans le secteur primaire soit (24 %) de la population active. Il est prévu par ailleurs, que la plupart des travailleurs agricoles (2,112 millions selon les données du RGA) sur le total des actifs (8,762 millions au sens du Bureau International du Travail (BIT), se réduiront progressivement à cause des projets de privatisation des terres et des programmes de modernisation et de développement de l'agriculture (la mécanisation remplace l'homme). A la lumière de ce qui précède, il y a lieu de souligner que le 1/4 des Algériens exerce un travail pour nourrir les 3/4 des habitants, c'est dire qu'il y a trois fois plus de bouches à nourrir que de force de travail. En terme chiffré, cela veut dire que les consommateurs surpassent de loin l'ensemble des producteurs du pays, alors que le taux de chômage se situe actuellement d'après des données officielles, à 12,3%. le PNDAR, des résultats significatifs Il est cependant à rappeler que l'agriculture comptait au cours des 15 dernières années pour près de 10% au PIB et elle a été en croissance constante depuis les années 70. Le secteur de l'agriculture a connu ces sept dernières années, à la faveur du PNDAR, des résultats tangibles en matière de création d'emploi, de revenus et de richesses et d'extension des superficies agricoles. Les indicateurs macroéconomiques enregistrés durant la période de 2000 et 2006, de surcroît trop significatifs par rapport aux quatre dernières décennies, font état d'une augmentation progressive du taux de croissance du secteur agricole (près de 6,82%), alors que ce taux ne dépassait nullement les quelque 3% des décennies durant (0,16% entre 1960 et 1970 et 2.83% les années 80 et 90), c'est dire que le secteur agricole n'a jamais atteint une vitesse de croisière aussi palpable que ces dernières années, bien que l'on préfère, dans certains milieux, se focaliser sur des démonstrations de détail de type " cherté de certains produits" qui d'ailleurs relève plus de la régulation que de la production. Nonobstant la valeur de la production agricole qui a atteint en 2006, 8,82 milliards de dollars US et la part de participation du secteur dans le PIB de l'ordre de 10% en moyenne durant ces dernières années, le secteur agricole a permis la création de 1.058.431 postes d'emploi depuis le lancement du Plan, de protéger les ressources naturelles sur une aire de 2.752.000 hectares au cours de la même période, d'étendre la superficie agricole utile de 528.500 hectares et d'accroître les surfaces irriguées de l'ordre de 835.000 hectares et d'augmenter les aires en nouvelles plantations à 495.000 hectares et a, de telle sorte, pratiquement doublé. Par ailleurs les activités de développement rural ne sont plus du reste de telle sorte que 1.043 projets ont été lancés ayant concerné 105.700 ménages et permis de créer 441.000 postes d'emploi outre la création et la dynamisation de milliers entreprises, le désenclavement à travers l'ouverture de pistes et de sentiers ainsi que l'électrification rurale. En dernière analyse et en dépit de ces résultats, somme toute, satisfaisants, il n'en demeure pas moins que les défis que doit relever le pays en matière de développement agricole et rural, restent aussi complexes que multiples et c'est pourquoi, avouons-le sans ambages, la consolidation de ces résultats passe non seulement par la poursuite des efforts consentis, mais également par un soutien à la volonté politique qui les sous-tend. La nouvelle politique agricole et rurale, initiée par le Président de la République n'est pas une combinaison plus ou moins savante de mesures techniques, elle est d'abord, l'expression d'une ambition politique.