Le réalisateur et écrivain syrien Mohamed Malas présidera le jury long-métrage du 20e Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord du Maroc) qui se déroulera du 29 mars au 5 avril prochains, avec la participation de 12 films en compétition officielle. Né en 1945 à Quneitra (Syrie), Mohamed Malas est diplômé de l'Ecole normale de Damas où il a enseigné dans un lycée de 1965 à 1968. Le cinéaste fait partie des figures du cinéma arabe et compte à son actif plusieurs grandes œuvres ayant traité différentes thématiques sur la société arabe. Lauréat en 1974 d'un diplôme de cinéma en Russie, Malas s'est fait remarquer par des films comme "Les rêves d'une ville" (1984), "La nuit" (1992), "Bab Al Maqam" (2005) et "Une échelle pour Damas" (2013). La réalisatrice égyptienne Marianne Khouri et le réalisateur espagnol Ismael Martin présideront respectivement les jurys du genre documentaire et du court-métrage. La réalisatrice Marianne Khouri, première femme arabe à faire partie du jury du Festival de Cannes, s'est illustrée dans le genre documentaire avec des films comme "Les passionnées du cinéma" (2002), "Le temps de Laura" (1999) et "Ombres" qui traite des souffrances des personnes atteintes de troubles psychologiques. Quant à Ismael Martin, il est, depuis 2004, président de l'Office de promotion du cinéma à Madrid. Il a produit plus de 70 court-métrages et lancé plusieurs projets et initiatives dans ce domaine en Espagne. Pour rappel, le Grand Prix du Festival de la précédente édition avait été attribué à "Chemin de Halima" du Croate Arsen Anton Ostojic, un film inspiré de faits réels ayant pour thème le drame des Balkans. Trois films réalisés par des Algériens avaient participé à la compétition officielle du festival. Il s'agit de "Yema" (2012) de Djamila Sahraoui (2012) dans la catégorie long-métrage, "Une journée ordinaire" de la réalisatrice algérienne Bahia Allouache dans la catégorie court -métrage et de "Demande à ton ombre" (2012) de Lamine Ammar-Khodja dans le genre documentaire. Le festival avait également célébré le cinéma algérien à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie et du 55e anniversaire de la production du premier film algérien en proposant une rétrospective du septième art algérien. Une douzaine de longs et courts métrages avaient été projetés à cette occasion qui a vu aussi l'organisation d'une table ronde sur le septième art en Algérie. Organisé annuellement, le Festival de Tetouan s'est fixé pour objectifs la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du Bassin méditerranéen.