L'apport financier réservé par la Banque mondiale en faveur de la Tunisie pourrait atteindre dans les trois prochaines années un milliard de dollars, a annoncé à Tunis Mme Inger Anderson, vice-président de la Banque mondiale pour la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). A l'issue de son entretien au palais du gouvernement à Tunis avec le Premier ministre Mahdi Jomaa, Mme Anderson a saisi l'occasion pour féliciter le peuple tunisien pour la promulgation d'une nouvelle Constitution consensuelle, a annoncé la présidence du gouvernement tunisien sur sa page officielle (Facebook). Avant la révolution tunisienne, a fait savoir Inger Anderson, le soutien financier accordé par la Banque mondiale à la Tunisie s'élevait à 300 millions de dollars annuellement pour atteindre par la suite 500 millions de dollars. Toutes sensibilités politiques confondues, le peuple tunisien a accompli une importante réalisation politique d'autant qu'il pourra trouver un large consensus sur le plan économique, lit-on dans un communiqué officiel de la présidence du gouvernement tunisien citant Mme Anderson. D'après la même source, la responsable de la Banque mondiale a évoqué avec le chef du gouvernement tunisien les multiples réformes devant être engagées par le nouveau cabinet de Mahdi Jomaa pour ainsi réanimer l'économie tunisienne lors de la prochaine étape.
Les trois quarts des gouverneurs remplacés Le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ a remplacé vendredi, 18 des 24 gouverneurs régionaux, conformément à la demande des partis laïques qui réclamaient le limogeage des hauts fonctionnaires issus du parti islamiste Ennahda avant les élections qui doivent avoir lieu dans l'année. Après la crise politique provoquée par les assassinats de deux opposants imputés à des salafistes, Ennahda, première force parlementaire, a accepté de céder le pouvoir à un exécutif de transition chargé de préparer le scrutin, mais les formations laïques l'accusent d'avoir placé ses représentants à des postes-clés avant de s'effacer. "Le Premier ministre Medhi Jomaâ a décidé de remplacer 18 des 24 gouverneurs pour remanier l'administration", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Lofti Ben Jeddou. Les chefs de file d'Ennahda ont fait savoir qu'ils ne s'opposeraient pas à ce que le gouvernement intérimaire revienne sur leurs nominations, mais ont insisté pour que les intéressés soient jugés en fonction de leurs états de service plutôt que de leur sensibilité politique.