Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement Amara Benyounes a exhorté lundi à Alger les responsables des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) à consentir plus d'efforts pour réussir la mise en œuvre de leurs plans de développement en vue de la relance de l'industrie nationale. Lors d'une réunion d'évaluation des activités de ces SGP,il s'est adressé aux cadres dirigeants, en les qualifiant de principaux acteurs dans le processus du redressement des entreprises économiques nationales. Tout en relevant "l'échec" de certaines opérations de partenariat et l'absence de stratégies commerciales pour placer le produit national sur le marché, le ministre a rappelé que l'Etat a consacré plus de 9 milliards de dollars pour sauver ces entreprises d'où la nécessité d'atteindre des résultats satisfaisants. Il a appelé, dans ce sens, à élaborer des stratégies nationales "agressives" permettant la commercialisation de leurs produits comme ceux de l'entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) qui répondent aux normes internationales. M. Benyounes a également insisté sur l'importance de favoriser le dialogue pour instaurer un climat de confiance au sein des entreprises. Intervenant à son tour, le directeur général du service public marchand Ali Oumlal a présenté un exposé sur la situation des entreprises publiques avant la prise de mesures de redressement par les pouvoirs publics en 2009. Ces entreprises souffraient surtout de surendettement et de l'accumulation de découverts bancaires. Une enveloppe financière de près de 789 milliards de DA (MDA) a été réservée à la relance des entreprises du secteur public marchand dont 134,446 MDA pour la modernisation, la réhabilitation et la mise à niveau, 297,857 MDA pour les nouveaux projets et près de 5 MDA pour la formation, a-t-il précisé. En 2013, le chiffre d'affaires réalisé par les entreprises économiques relevant du secteur (14 SGP et 4 EPE non affiliées) est de 340 milliards DA en évolution de 18% par rapport à 2012, a indiqué pour sa part le directeur général de la Société d'études économiques, d'analyses financières et d'évaluation prospective (Ecofie), Azzoug Mohamed. L'effectif a quant à lui atteint 93.500 employés durant l'année dernière en hausse de 1,7% par rapport à 2012, une augmentation "assez modeste" par rapport à l'évolution de l'activité, a estimé le même responsable en présentant le bilan des indicateurs économiques de ces entreprises regroupant 248 entreprises publiques économiques (EPE). Ces entreprises contribuent actuellement à hauteur de 1% dans le produit intérieur brut (PIB) et de 0,9% en termes d'emploi. Certaines SGP ont enregistré une forte évolution de leurs chiffres comme la SGP-construmet (+39%), la SGP de l'équipement industriel et agricole "Equipag" (+40%). Par contre, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) a cumulé un découvert bancaire de 5 milliards DA en 2013. Les charges salariales de cette entreprise représentent le double de la valeur ajoutée enregistrée.