L'Etat s'attelle à la mise en œuvre d'un programme qui permettra de porter à 2.200.000 hectares la superficie des terres arables irriguées en Algérie à l'horizon 2019, contre 1.200.000 ha actuellement, afin d'assurer la sécurité alimentaire, a soutenu le ministre de l'Agriculture. Et pour y arriver, plusieurs canaux sont développés pour l'amélioration du secteur agricole en Algérie. Ainsi, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui était dans la wilaya de Ghardaïa, où il a effectué une visite en compagnie du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, avait annoncé le développement d'une agriculture moderne, adossée à une gestion efficace et durable des ressources en eau. Le ministre explique que "Pour faire face à la rareté de plus en plus ressentie de l'eau et la demande croissante du secteur agricole, il est impératif d'équiper les exploitations en systèmes d'irrigation plus efficients, notamment le goutte-à-goutte". Est-il aussi important de rappeler que lors d'une récente visite à Boumerdès, le ministre de l'Agriculture, Abdelouahab Nouri , avait déclaré que la superficie totale des terres agricoles irriguées ne dépasse pas actuellement 1,2 million ha. Le gouvernement est entièrement conscient de la nécessité d'augmenter ces superficies, car on ne peut s'attendre à un développement qualitatif de l'agriculture sans cette opération ", a-t-il ajouté à cet égard. " Un travail est actuellement en cours, en coordination avec le ministère des Ressources en eau, afin de concrétiser cette opération qui revêt une importance capitale pour l'avenir de l'agriculture dans notre pays ", avait indiqué le ministre. Les régions du Sud sont également dans une large part dans le programme de multiplication des terres arables irriguées. "Nous sommes à Ghardaïa pour faire un diagnostic général, en opérant des rattrapages en matière de réhabilitation des forages et des équipements", a soutenu, avant-hier, M. Necib, avant d'ajouter que de nouveaux forages seront réalisés pour "développer une agriculture moderne, durable, rentable, qui sera un moteur de croissance et d'emploi pour la région". Le ministre des Ressources en eau a appelé à développer et intensifier les investissements en matière de capacités épuratoires et d'optimiser la collecte des eaux usées, de sorte à préserver l'environnement et les nappes d'eau de la pollution, avant d'assurer que son département œuvre actuellement à "encourager le passage du système d'irrigation traditionnel +gravitaire+ au système d'irrigation localisée +goutte-à-goutte+, dans les périmètres agricoles". De son côté, le ministre de l'Agriculture et du développement rural, a estimé que la région de Ghardaïa possède des potentialités énormes dans le domaine de l'agriculture, avant d'appeler à œuvrer pour un décollage effectif d'une agriculture moderne, à forte valeur ajoutée, et durable. S'adressant aux agriculteurs de la région de Guerrara qui souffrent d'une baisse de la nappe de la région, le ministre a promis des moyens pour mobiliser l'eau souterraine par l'équipement des forages existants en pompes modernes et leur électrification.