Le président Abdelaziz Bouteflika prêtera serment lundi 28 avril, devant le Conseil constitutionnel à Alger. La cérémonie d'investiture se déroulera dans la matinée au Palais des Nations au Club des Pins, en présence des membres du Conseil constitutionnel, du gouvernement, des élus des deux chambres du Parlement, des hauts cadres de l'Etat, des diplomates étrangers accrédités à Alger et de plusieurs personnalités politiques et associatives... C' est après- demain, dans la matinée, que le président de la République Bouteflika, fraîchement réélu pour un quatrième mandat à la tête du pays avec un taux dépassant les 80 %, prêtera serment. Il prononcera les termes du serment en posant la main droite sur le Coran. La Constitution, scrupuleusement respectée, reste la seule source de ce passage au quatrième mandat. L'Article 75 stipule en effet que " le président de la République prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment ". La cérémonie de prestation de serment qui sera, sans aucun doute, retransmise en direct à la télévision est le moment inaugural du quatrième mandat qui sera entamé juste après. Les observateurs politiques attendent avec intérêt le contenu de l'allocution du président de la République. Il devra fournir des indications sur la nature des actions qu'il compte entreprendre sur les plans politique et économique pour stabiliser davantage le pays qu'il doit diriger jusqu'en 2019. En vertu de la Constitution, le président de la République prête serment dans les termes ci-après : " Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos Martyrs ainsi qu'aux idéaux de la Révolution de Novembre, je jure par Dieu Tout- Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple, et d'œuvrer de toutes mes forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. " " Dieu en est témoin." Par ailleurs, il convient de noter que les chantiers, comme les défis, sont encore nombreux pour un président qui veut à tout prix la poursuite de la paix civile dans une Algérie qui en a tant besoin. C'est d'ailleurs un des grands chantiers que s'est assigné Bouteflika depuis 1999 : faire cesser définitivement le terrorisme avec une nouvelle mouture qu'il compte donner à son projet de réconciliation nationale. Les enjeux en sont énormes: il s'agit d'une part de replacer l'Algérie dans le giron international, ensuite de ne plus lui donner cette image repoussante d'un pays où la guerre "civile" reste larvée. C'est en tout cas une des promesses du président Bouteflika. Un chantier qui passe, cependant, par le rééquilibrage des grands indicateurs socioéconomiques du pays. À commencer par la relance de l'emploi, la lutte contre la corruption et la relance économique. Bouteflika établira un programme économique qui devrait toucher tous les secteurs sensibles, avec en prime une amélioration des conditions sociales des Algériens. En effet, le président Bouteflika compte poursuivre ce qu'il a fait durant son troisième mandat, à savoir la réalisation des grandes infrastructures, notamment dans le transport, les routes, l'agriculture ou les hydrocarbures…. Ça sera donc pour l'Algérie une autre période quinquennale, une période qui sera marquée, sans aucun doute, par la relance économique et le développement national.