C'est en présence de trois de ses prédécesseurs, Ben Bella, Chadli et Ali Kafi, que le Président réélu a prêté serment ce matin lors d'une cérémonie officielle au Palais des nations. Bouteflika est, à compter de ce dimanche, officiellement, à la tête de l'Etat pour cinq autres années. C'est au Palais des Nations, Club des Pins, comme de coutume pour de pareils événements, que s'est déroulée, ce dimanche matin, la cérémonie officielle de prestation de serment par Abdelaziz Bouteflika, président réélu pour un troisième mandat. La cérémonie a débuté par la lecture de versets du coran, ensuite a été entonné l'hymne national et ce n'est qu'après que M. Bouteflika a prononcé son serment la main droite posée sur le Coran devant le président de la Cour suprême, Kaddour Beradja, et en présence notamment des corps constitués et de ses prédécesseurs, Ahmed Ben Bella (1963-1965), Chadli Bendjedid (1979-1992) et Ali Kafi (1992-1994). M. Bouteflika, 72 ans, au pouvoir depuis 1999, a été plébiscité le 9 avril pour un troisième mandat de cinq ans en obtenant 90,23% des suffrages. Il a prêté serment après la lecture du texte par le premier président de la Cour suprême et répétait les passages du texte après lui. A la fin de la prestation de serment, le premier président de la Cour suprême a déclaré : «En ma qualité de premier président de la Cour suprême, j'atteste que le président de la République a prêté serment» et ce conformément à l'article 75 de la Constitution. Le Président a ensuite prononcé un discours qu'il a commencé par un engagement envers les Algériens. «Je veux assurer toutes les Algériennes et tous les Algériens de ma détermination à continuer d'agir dans la seule perspective des intérêts supérieurs de la nation et, dans ce cadre, de ma disponibilité à associer à la gestion publique toutes les forces vives de la nation». Dans cette perspective, l'Algérie, a-t-il souligné, "a besoin de toutes les compétences qu'elle recèle, de tous les dévouements et de toutes les énergies laborieuses dont elle est capable". Pour le président de la République, le rassemblement de ces ressources et la mise en place des conditions d'expression de toutes leurs potentialités, sont autant d'"exigences cardinales" de la politique nationale qu'il a mise en œuvre . "Les défis que nous devons relever sont immenses, mais le peuple algérien a prouvé que lorsqu'il est uni et mobilisé, il est capable de tous les prodiges", a-t-il estimé. Les termes du serment l Voici les termes du serment prévu par l'article 76 de la Constitution : «Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs, ainsi qu'aux idéaux de la révolution de novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer , de toutes mes forces, à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin».