Les taux d'intérêt des prêts accordés par les banques aux fonctionnaires pour l'acquisition d'un logement seront bonifiés. Il en est de même pour les taux d'intérêt (dans la limite de 2%) des prêts bancaires (crédit inférieur ou égal à 2 millions de DA) consentis pour la reconstruction des habitations en remplacement des chalets installés suite au séisme de 1980 (Chlef, Ain Defla, Tissemsilt et Tiaret) ainsi que les taux d'intérêt (dans la limite de 2%) des prêts bancaires (inférieur ou égal à 1 million de DA) consentis aux propriétaires sinistrés de locaux à usage commercial, industriel ou artisanal dans les wilayas d'Alger et de Boumerdès détruits suite au séisme de mai 2003. Ce sont là quelques unes des principales dispositions proposées par le projet de loi de finances pour 2008, dont la présentation en plénière à l'APN est programmée pour les prochaines semaines. Elles sont, au fait, une forme de subvention par laquelle l'Etat prendra en charge une partie des intérêts supportés par le bénéficiaire d'un prêt. Il faut savoir que le Conseil des ministres a décidé, récemment, de porter les taux d'intérêt sur les prêts accordés pour l'acquisition d'un logement, à moins 6%. Une décision qui devrait appuyer les actions menées par le gouvernement, qui a lancé une multitude de formules d'accès au logement (social, promotionnel, location-vente) et booster le marché du crédit immobilier, en Algérie. Un marché, dont le succès dépend de la baisse des taux d'intérêt, lesquels sont jugés trop élevés, puisqu'ils sont, fixés entre 6,5% et 7,5%. Les banques doivent donc s'impliquer davantage pour faire réussir la volonté des pouvoirs publics de résorber les problèmes liés à la crise du logement, sachant que le crédit immobilier en Algérie représente 60% du total des crédits accordés aux particuliers par les banques algériennes et étrangères. Il est utile de noter, enfin, que le projet de loi des fiances pour 2008, sera examiné dans les prochaines semaines en session plénière de l'Assemblée populaire nationale. Il mise sur l'engagement d'une importante enveloppe budgétaire pour la poursuite de la réalisation du programme complémentaire de soutien à la croissance mais aussi introduit de nouvelles mesures de réduction de la pression fiscale, d'encouragement de l'activité économique et de soutien à l'accès des ménages au logement.