La Banque nationale d'Algérie à engagé de nouvelles procédures concernant le crédit immobilier et essentiellement l'élargissement et l'aménagement immobilier. En effet, tout demandeur de crédit doit disposer d'un apport personnel équivalent à 15% ( au lieu de 20%) minimum du prix du logement, justifier d'un revenu stable et régulier et une capacité mensuelle de remboursement. Il faut noter que le crédit immobilier en Algérie représente 60% du total des crédits accordés aux particuliers par les banques algériennes et étrangères. Quant aux taux d'intérêt des crédits immobiliers et des crédits à la consommation en Algérie, et avec la concurrence, ils sont libres et sont fixés par le marché. Ils varient entre 5,5% et 8%, mais ils demeurent contenus. Actuellement, une banque ne peut pas octroyer un crédit à 20% d'intérêts. Cela dit, il y a une fourchette selon le profil et la productivité de chaque banque. Auparavant, le taux d'intérêt était de 19%. Or, actuellement, le marché vit une tendance baissière et les taux ne sont pas uniformes. Pour accompagner les différentes formules d'acquisition, les banques ont été mises à contribution par le lancement sur le marché, du crédit immobilier. Mais, les taux d'intérêt sont jugés élevés. Notons que la bonification des taux d'intérêt accordée aux fonctionnaires pour l'acquisition d'un logement, figure dans le programme du parti d'Ouyahia. Ce dernier propose une aide particulière aux fonctionnaires pour leur faciliter l'accès au logement à travers l'octroi de crédits bancaires pour l'acquisition ou la construction de logements à un taux d'intérêt nul (taux zéro) grâce à une intervention du budget de l'Etat, et une subvention sur le coût d'achat ou de construction à partir des fonds des œuvres sociales. Outre les fonctionnaires, il a été décidé de bonifier des taux d'intérêt (jusqu'à 2%) des prêts bancaires consentis pour la reconstruction des habitations en remplacement des chalets installés suite au séisme de 1980 à Chlef (El-Asnam). Sur un autre registre, La Banque Nationale d'Algérie (BNA) a triplé son bénéfice à la fin juin 2007 tout en enregistrant un net recul de ses créances non performantes qui représentent, désormais, une part faible relativement au total de ses créances. Ses comptes au titre du 1er semestre 2007, présentés la semaine passée devant le conseil d'administration, révèlent un bénéfice net de 3,2 milliards de DA, à fin juin dernier, contre un bénéfice brut de 1,06 milliard de DA à fin juin 2006. Sur tout l'exercice 2006, le bénéfice de la banque s'est établi à 4,36 milliards de DA. Quant au total du bilan, il a atteint 858,16 milliards de DA, au cours du 1er semestre 2007, contre 655,9 milliards de DA durant la même période de l'année 2006. Il avait clôturé l'année 2006 à 717 milliards de DA. Les ressources collectées (dépôts à vue et à terme) ont également connu une hausse continue, passant à 566,5 milliards de DA, de janvier à juin 2007, contre 446,4 milliards de DA au 1er semestre 2006. Elles étaient de 497 milliards de DA en 2006, précisent les responsables de cette banque forte d'un réseau de deux cents (200) agences à travers le territoire national. Ces ressources se ventilent entre 85% pour les ressources à vue et 15% pour celles à terme, contre respectivement 82% et 18% à fin décembre 2006. En ce qui concerne les crédits mobilisés par cette banque, ils ont augmenté à 561,8 milliards de DA contre 462,4 milliards de DA au 1er semestre 2006. Elle avait accordé 520,4 milliards de DA de crédits sur toute l'année 2006. Les crédits à la clientèle sont répartis à hauteur de 70% pour le secteur public et à 30% au secteur privé. Ils se situaient respectivement à 66% et 34% en 2006. Outre cette croissance générale, la situation financière de la BNA s'est caractérisée également par une ''baisse nette des créances non performantes qui représentent désormais une faible part par rapport au total de ses créances'', soutiennent ses dirigeants. ''Ce ratio qui, avant l'année 2006, attribuait une part largement dominante aux créances non performantes comparées aux créances globales de la BNA, s'est totalement inversé à la faveur des créances saines'', selon les mêmes responsables. Le recouvrement des créances a atteint un montant de 8,5 milliards de DA au 1er semestre 2007 contre 4,9 milliards de DA durant les six premiers mois de l'année dernière, au cours de laquelle ce chapitre a totalisé 12,3 milliards de DA. Cette tendance générale positive, avancent les responsables de la BNA, devrait être encore plus soutenue dans les années à venir grâce notamment à l'impact de la généralisation du système d'information, de la monétique et des actions menées en matière de mise à niveau des ressources humaines et d'organisation générale de la banque. Le capital social de la BNA, dont la dernière augmentation remonte à 1997, est estimé à 14,6 milliards de DA.