Quatre militaires ont été tués et six autres blessés avant-hier dans un attentat suicide contre un camp de la police militaire dans le sud-est du Yémen, selon un bilan provisoire obtenu auprès d'un responsable de l'armée. Un civil a été également blessé lorsqu'un kamikaze a forcé la porte d'entrée du camp à Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout, avant de faire détoner sa charge, a-t-il ajouté. Des témoins ont raconté avoir vu des ambulances évacuer les victimes du lieu de l'attentat, survenu alors que l'armée mène une offensive contre les combattants d'Al-Qaïda dans le sud du Yémen, où le réseau extrémiste est actif. Dimanche à l'aube, trois terroristes ont été tués et un quatrième blessé après une attaque contre un point de contrôle près du palais présidentiel à Sanaa, la deuxième en trois jours, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Un civil a également été tué dans l'assaut contre ce poste tenu par la garde présidentielle, a ajouté le ministère. Les trois terroristes ont été abattus lorsqu'ils ont attaqué le point de contrôle au rond-point Misbahi, à quelque 700 mètres à l'ouest du palais présidentiel, a précisé le ministère. Les assaillants ont lancé leur attaque vers 03H00 du matin (00H00 GMT), a indiqué une source des services de sécurité. Vendredi, le même point de contrôle avait été la cible d'une attaque par des membres présumés d'Al-Qaïda, bien implanté dans le pays, qui ont tué cinq militaires et en ont capturé d'autres. Au moins trois assaillants avaient été tués dans cette première attaque, selon des sources de sécurité. Après la multiplication des attentats d'Al-Qaïda contre les forces de sécurité, l'armée a lancé le 29 avril une offensive d'envergure pour déloger le réseau de ses repères dans les provinces de Chabwa et d'Abyane (sud), où elle a repris d'importants bastions et tué des dizaines de combattants. Un responsable a encore annoncé samedi la mort de sept terroristes dans le secteur.