Alors que le quota de la pêche au thon rouge de l'Algérie a été reconduit pour 2014 à 243 tonnes lors de la 23ème réunion de la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), qui a eu lieu en novembre dernier au Cap (Afrique du Sud) avec la reconduction du quota de pêche global à 13.400 tonnes, la pêche au thon rouge est l'une des plus contrôlées au monde depuis la fin des années 2000. Cela est devenu effectif lorsqu'une série de mesures ont été prises pour reconstituer le stock de l'Atlantique Est et de la Méditerranée. En 2007, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) a mis sur pied un plan de reconstitution du stock sur 15 ans, limitant le nombre de navires autorisés à pêcher le thon rouge. Et c'est justement dans ce cadre qu'en 2009 les quotas ont été abaissés à 13.500 tonnes et la période de pêche à la senne a été réduite à un mois maximum par an. Si les quotas sont atteints avant la fin du délai, la pêche s'arrête. D'ailleurs, il est utile de savoir que la France, l'Espagne et l'Italie détiennent la plus grande partie du quota européen. Les senneurs n'ont pas le droit de capturer des thons jeunes, inférieurs à 30 kg, pour leur laisser une chance de se reproduire. Les pêcheurs à la ligne peuvent descendre jusqu'à 8 kilos, dans la limite de 20% du quota. Il est utile de rappeler qu'à la fin du mois de novembre dernier, la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), avait remarqué une avancée en matière de préservation des stocks de thon rouge dans l'Atlantique et en Méditerranée, mais, par contre, note un échec quant à la protection des requins. Et c'est justement la raison pour laquelle, elle a décidé de maintenir inchangé le quota global de pêche pour 2014 à 13.400 tonnes. 'Les quotas de thon rouge ont été à nouveau maintenus aux niveaux qui permettraient la croissance durable et le rétablissement des stocks'', précisait alors la Cicta dans son communiqué final de sa 23e session tenue en Afrique du Sud. La Commission, qui a confirmé que le maintien des stocks de pêche pour 2014 tient ''compte de l'avis formulé par sa communauté scientifique'', reconnaît toutefois ''le droit des Etats côtiers à capturer leurs quotas dans leurs propres eaux (...)''. Le comité scientifique avait recommandé le maintien des quotas, laissant toutefois une petite marge de négociation, alors que plusieurs gouvernements avaient exercé de fortes pressions pour les augmenter de quelque 400 tonnes (environ 3%), notamment, selon le WWF, le Japon, qui absorbe 80% du thon pêché en Méditerranée. L'Algérie avait alors participé avec une forte délégation du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques à cette réunion annuelle de la Cicta, qui est également suivie de très près par d'influentes ONG de protection de la nature (WWF, Pew), de lobbies et milieux d'affaires liés à l'industrie du poisson. A Agadir (Maroc) en novembre 2013, l'Algérie avait réussi à renégocier son contingent de pêche au thon, en augmentant sensiblement son quota, mais sans parvenir à le ramener à son ancien niveau de 680 tonnes. Le quota de l'Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 (1,073 %) sur les 13.400 tonnes alloues par la Cicta, avec une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures. Enfin, il est utile aussi de savoir que la Cicta réunit l'UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays méditerranéens dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Syrie, ainsi que le Mexique, la Norvège, l'Islande et le Brésil. Plusieurs ONG de défense d'animaux marins, la fondation américaine Pew ou l'organisation mondiale de la protection de la nature (WWF) avaient participé à la dernière session en Afrique du Sud en novembre dernier.