Les marchés publics seront attribués au profit des entreprises algériennes du BTPH, à partir du mois de juin, selon la formule de gré à gré. Ce type de contrat sera donc généralisé. Suite à l'annonce de cette décision le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) Mouloud Kheloufi a tenu à mettre en exergue les répercussions positives de celle-ci sur l'économie nationale. Cette décision a été prise après plusieurs séances de concertation entre l'AGEA et le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, consacrées à l'examen des problèmes rencontrés par les entreprises de réalisation du secteur, selon M. Kheloufi qui s'exprimait lors d'une conférence de presse. "A partir de la semaine prochaine, toutes les entreprises algériennes auront des contrats gré à gré selon leurs capacités de réalisation de différents projets de logements", a-t-il affirmé. D'autres séances de travail seront tenues la semaine prochaine pour élaborer une nouvelle short-list d'entreprises nationales et un nouveau cahier de charges en remplacement de l'ancien document, qui constituait, selon lui, une "entrave pour les entreprises algériennes à cause des nombreuses mesures administratives". Pour le président de l'AGEA, cette décision devrait encourager les entrepreneurs algériens à s'impliquer davantage dans les différents programmes de logement et à améliorer progressivement la qualité du bâti. Il a rappelé, à cet effet, le projet de création d'une usine de fabrication de logement qui sera opérationnelle en 2015 pour industrialiser le bâtiment et améliorer le qualité des ouvrages. Par ailleurs, M. Kheloufi a indiqué que son association a formulé deux propositions concernant le projet de révision de la Constitution qui seront soumises à la présidence de la République "dans une ou deux semaines". Il s'agit d'intégrer le pacte national économique et social de croissance dans la Constitution tout en appelant à créer des juridictions spécialisées dans le domaine des affaires. Créée en 2003, l'AGEA revendique quelque 1.200 entreprises adhérentes à travers le territoire national . Toutefois, et bien que le code des marchés publics ait été amendé à maintes reprises, depuis 2002, et ce, pour favoriser les entreprises locales dans les appels à la concurrence face aux groupements étrangers et les inciter au partenariat, les PME algériennes ont toujours dénoncé ce que leurs patrons appellent les autres écueils dans l'obtention des marchés, plus particulièrement la question du financement, le retard de paiement ainsi que la taille des entreprises locales.