D'aucuns savent que l'Algérie offre de nombreuses opportunités d'investissement et beaucoup d'avantages et de facilitations pour les hommes d'affaires qui veulent réaliser des projets en partenariat avec les entreprises algériennes. Le nouveau plan quinquennal de développement 2015-2019 élaboré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du dernier Conseil des ministres, sera destiné à renforcer, justement, la résistance de l'économie algérienne aux effets de la crise financière mondiale et développer une économie compétitive et diversifiée. Mieux encore, ce plan 2015-2019 sera mené sous de bons auspices: des réserves de change de près de 200 milliards de dollars, des avoirs du FRR estimés à plus de 5.600 mds de DA et une dette extérieure quasi nulle. De ce fait, le plan d'action du gouvernement pour la période quinquennale 2015-2019 prévoit, au plan économique, la poursuite de l'effort de développement des infrastructures et la mise en place d'une politique résolue d'encouragement de l'investissement national et étranger afin d'ériger une "économie émergente" en mesure de satisfaire les besoins internes et faire face aux chocs externes. Dans ce plan d'action, qui doit être encore soumis à l'approbation du Parlement pour devenir effectif, le taux de croissance annuel prévu est de 7 %, contre 4 % durant le quinquennat précédent (2010-2014), alors que taux de chômage doit être ramené en dessous du niveau actuel de 9,8 % et que l'inflation se maintienne au moins autour des 3,5 % de ces dernières années. La promotion de l'investissement productif, en tant que moyen important d'extension et de diversification de l'économie nationale, va bénéficier d'une "refonte" à travers un amendement de la loi sur l'investissement pour "consacrer la liberté d'investissement et de facilitation pour la création d'entreprises", énonce le projet de plan d'action. Le texte prévoit aussi, en la matière, la transformation de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) en "pôle spécialisé" capable d'orienter, d'accompagner et de conseiller les investisseurs potentiels. Corollaire incontournable du développement de l'économie, la modernisation du secteur bancaire va faire l'objet d'une "adaptation du cadre législatif et réglementaire" aux conditions modernes de gestion des banques et du marché du crédit. Elle doit passer aussi, selon les projections du gouvernement, par une "restructuration" de l'énorme secteur public des banques. Selon le projet de plan d'action, la modernisation du secteur financier devra toucher également les assurances, l'administration fiscale, les finances publiques, les domaines, les douanes et le mode de financement de l'investissement économique avec, en toile de fond, l'amélioration des capacités nationales de prévision et de prospective. L'éternel écueil du foncier industriel doit lui aussi trouver des solutions dans des engagements gouvernementaux à en assurer la disponibilité, notamment par la création de nouvelles zones industrielles et zones d'activités, la réhabilitation de sites économiques et la mobilisation des actifs excédentaires des entreprises publiques, selon les indications du plan d'action. Il s'agit également de "promouvoir, faciliter et assouplir les procédures de création (et de financement) de PME", moderniser et mettre à niveau certaines industries comme la filière automobile ou celle du médicament et équipements médicaux, ou encore renforcer, dans un souci d'intégration, les activités industrielles qui approvisionnent des secteurs aussi stratégiques que l'énergie, l'hydraulique ou l'agriculture. Un effort tout aussi conséquent est attendu, durant les cinq prochaines années, dans l'agriculture où le taux de croissance moyen annuel a atteint les 13 % entre 2010 et 2013 avec la création de quelque 2,5 millions d'emplois. Dans son plan d'action, l'Exécutif prévoit de "mobiliser tous les moyens, financiers notamment" nécessaires à l'exécution des actions de développement agricole futures. L'amélioration des performances dans ce secteur vital est programmée au travers de mesures physiques comme l'augmentation des superficies irriguées ou la promotion de la mécanisation mais aussi par un "redéploiement administratif et territorial" des différentes institutions en charge des programmes de développement agricole. Dans le secteur de l'énergie, l'investissement sera "poursuivi" par un effort d'intensification de l'exploration en vue de renouveler les réserves et évaluer les ressources en hydrocarbures non conventionnelles dont le potentiel récupérable est considérable (30.000 milliards de m3 pour le gaz et 12 milliards de barils pour le pétrole). Les projections dans ce secteur indiquent un doublement de la capacité nationale de production d'électricité à l'horizon 2017, et une amélioration du réseau de transport d'électricité et de gaz. À travers ces grandes lignes du plan, on peut avancer qu'il sera de même ampleur que le précédent. Il s'agira d'achever les grands chantiers lancés ou en cours de réalisation lors du plan quinquennal 2010-2014. Il faudra prévoir des dépenses importantes : programme de logements très ambitieux, infrastructures routières, nouvelles voies ferrées, grands transferts d'eau.