Wall Street a fini en hausse avant-hier, faisant fi d'une révision en baisse, anticipée, du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre et propulsant le S&P 500 vers un nouveau record: le Dow Jones a pris 0,39%, le Nasdaq 0,54%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a avancé de 65,56 points, à 16 698,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,87 points, à 4 247,95 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,54% (+10,25 points), à 1 920,03 points, un sommet historique. Dès l'ouverture, les indices se sont orientés en hausse, reflétant le choix des investisseurs de prendre du bon côté l'annonce d'un recul plus important que prévu de l'activité économique au premier trimestre aux Etats-Unis. Le PIB américain a alors montré une contraction plus forte qu'anticipé, de 1% (contre 0,5% attendu), selon une deuxième estimation du département du Commerce, qui avait initialement annoncé une petite hausse de 0,1%. Sur le front des entreprises, l'annonce de nouvelles opérations de fusions-acquisitions a également donné un petit coup de pouce aux indices. Le groupe informatique Apple (+1,82% à 635,38 dollars) va acheter le fabricant californien des casques stéréo branchés du rappeur Dr Dre, Beats Electronics, pour 3 milliards de dollars et le groupe agroalimentaire Tyson Foods (+6,13% à 43,25 dollars) a fait une contre-offre jeudi pour acquérir les saucisses Hillshire Brands pour 6,8 milliards de dollars, deux jours seulement après une proposition de son compatriote, le producteur de volailles Pilgrim's Pride (-1,14% à 25,09 dollars). Le constructeur automobile Ford, qui a rappelé près de 1,4 million de véhicules en Amérique du Nord, affectés en majorité par des problèmes de direction assistée, a gagné toutefois 1,41% à 16,54 dollars. La marque de vêtements pour jeune public Abercrombie & Fitch s'est apprécié de 5,75% à 37,14 dollars, le marché saluant une perte moins prononcée que prévu au premier trimestre et des prévisions annuelles jugées encourageantes. Le titre ADR de la banque française BNP Paribas, à qui la justice américaine réclame, selon le Wall Street Journal, plus de 10 milliards de dollars pour violations d'embargo contre l'Iran, le Soudan et Cuba, a reculé de 3,93% à 34,67 dollars. Une action ADR permet aux entreprises étrangères une cotation indirecte sur le marché boursier américain via des certificats de dépôts. Les banques américaines n'ont été que peu affectées par cette information: si Citigroup et Goldman Sachs ont cédé respectivement 0,08% à 47,28 dollars et 0,28% à 160,74 dollars, Bank of America, JPMorgan Chase et Morgan Stanley ont gagné dans l'ordre 0,07% à 15,15 dollars, 0,49% à 55,72 dollars et 0,65% à 31,13 dollars. Le marché obligataire, jugé plus sûr que les actions, a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,447%, après avoir touché en séance son plus bas niveau depuis juin 2013, contre 2,438% mercredi soir, et celui à 30 ans, à 3,304% contre 3,288% à la précédente clôture.