Les Bourses européennes ont clôturé la semaine en légère hausse avant-hier, au terme de séances sans grand relief en l'absence de nouvelles économiques majeures. "Les marchés sont peu animés et n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent", observe Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. Parmi les rares nouvelles du jour, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) en Allemagne a été confirmée à 0,7% au deuxième trimestre, et les ventes de maisons neuves en juillet aux Etats-Unis ont enregistré un recul bien plus fort que prévu (-13,4% par rapport à juin). Outre le peu de rendez-vous au programme vendredi, "la fermeture des marchés en Grande-Bretagne lundi, ce qui fait un week-end de trois jours, n'incite pas les investisseurs à prendre trop de risques", estime M. Marçais. Les marchés sont par ailleurs toujours dans l'attente de plus de détails sur le calendrier de la réduction à venir du soutien exceptionnel apportés par la Réserve fédérale américaine (Fed) à l'économie, dont ils ont largement profité.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,49% La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,25%, l'indice CAC40 s'établissant à 4 069,47 points. La veille, il avait repris 1,10% après trois séances consécutives de baisse. Parmi les valeurs, Veolia Environnement a perdu 2,51% à 11,48 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40. Havas a cédé 2,68% à 5,60 euros et L'Oréal a reculé de 1,45% à 125,60 euros. Les valeurs du secteur minier sont, elles, à la hausse. ArcelorMittal a pris 1,64% à 10,24 euros, Aperam, 1,67% à 10,95 euros et Eramet, 1,20% à 73,50 euros. Les banques ont soutenu le marché. BNP Paribas a gagné 0,77% à 50,25 euros, Crédit Agricole 0,18% à 8,17 euros et Société Générale 0,63% à 34,90 euros. Air Liquide a pris 0,91% à 105,10 euros. La Bourse de Francfort a terminé en légère hausse, l'indice vedette Dax a grappillé 0,23% à 8.416,99 points. Les valeurs bancaires ont progressé: Commerzbank a pris 2,62% à 8,82 euros et Deutsche Bank a gagné 1,28% à 33,97 euros. Fresenius a reculé de 0,45% à 94,3 euros. Le fabricant d'engrais et de sel K+S a terminé en baisse de 0,99% à 18,47 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 0,70% à 6 492,1 points. Marks & Spencer s'est adjugé 2,68% à 471,6 pence, Sainsbury 2,55% à 398,2 pence et Morrison 2,31% à 292,8 pence. Le groupe de produits chimiques Croda International a pris 4,29% à 2 677 pence. Le secteur minier a de son côté terminé en ordre dispersé, avec les fortunes divergentes d'Anglo American (+1,33% à 1 524,5 pence) et de ENRC (-0,71% à 223,6 pence). La Bourse de Bruxelles a avancé de 0,37% à 2 788,45 points. C'est le bancassureur KBC qui a le plus progressé, avec une hausse de 1,09% à 35,25 euros, suivi par le numéro un mondial de la bière AB Inbev (+0,74% à 72,53 euros). Belgacom a terminé en queue de peloton avec un repli de 0,38% à 18,41 euros. La Bourse suisse a fait du sur place, l'indice SMI ayant clôturé sur une timide progression de 0,23% à 8 006,90 points. Le réassureur Swiss Re a affiché la plus forte performance de la séance, grimpant de 1,64% à 74,20 francs suisses. Le cimentier Holcim a également regagné du terrain, grapillant 1,28% à 67,05 francs suisses. Richemont, le fabricant de produits de luxe, a en revanche reculé de 0,80% à 93,35 francs suisses. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,73% à 374,67 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le bancassureur ING, qui a gagné 2,35% à 8,78 euros. A la baisse, l'assureur Aegon a cédé 1,34% à 5,58 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 0,32% à 6 010,49 points, soutenue par l'un des poids lourds de l'indice PSI-20, Portugal Telecom qui a gagné 1,77% à 2,87 euros. Le groupe de télécommunications ZON a progressé de 1,88%, à 4,28 euros, réalisant ainsi la meilleure performance de la séance. Les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé. Tandis que la BCP a progressé de 0,98%, à 0,10 euro, la BPI et la BES ont reculé respectivement 0,69%, à 1,01 euro et 0,44%, à 0,90 euro. La Bourse de Milan a terminé la journée en hausse, l'indice vedette FTSE Mib gagnant 0,19% à 17 342 points. Le groupe énergétique ENI a gagné 2,29% à 17,43 euros, le groupe d'assurance Fondiaria SAI qui a terminé la séance en hausse de 1,34% à 1,511 euros et Fiat Industrial qui a gagné 0,84% à 9,655 euros. Le groupe agroalimentaire Parmalat a fini en légère baisse de 0,16% à 2,468 euros. Les valeurs bancaires terminent la semaine en baisse : Mediobanca a cédé 2,82% à 4,966 euros, et Banca Monte Paschi di Siena a terminé en baisse de 1,34% à 0,2285 euros. Le constructeur automobile Fiat a perdu 2,31% à 6,14 euros. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,66%, à 8 686,8 points, confortant la forte hausse de la veille dans le sillage des grandes places européennes. Les grandes banques espagnoles ont suivi la même tendance: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 1,07%, à 5,665 euros, BBVA 2,16%, à 7,611 euros et CaixaBank a pris 0,55%, à 2,94 euros. Outre les banques, le groupe pétrolier Repsol figurait également parmi les plus fortes hausse avec une progression de 1,48%, à 17,87 euros. Le spécialiste des télécommunications Telefonica terminait en hausse de 0,56%, à 10,755 euros. En revanche, le géant espagnol du textile, Inditex (Zara), perdait 1,11% à 102,35 euros après sa forte hausse de la veille de 3,09%.
Wall Street a fini en hausse Wall Street a terminé la semaine dans le vert malgré de mauvaises nouvelles sur le front des ventes de maisons neuves: le Dow Jones a gagné 0,31% et le Nasdaq 0,52%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a augmenté de 46,62 points à 15 010,36 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 19,08 points à 3 657,79 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,39%, soit 6,51 points, pour finir à 1 663,47 points. Les actions se sont échangées de façon agitée à la suite de données décevantes sur l'immobilier résidentiel, note la banque Wells Fargo. En effet, alors que les analystes tablaient sur un simple repli d'un peu plus de 2%, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont brusquement chuté de 13,4% en juillet par rapport à juin. Il faut remonter à mai 2010 pour trouver trace d'un affaissement aussi marqué. La chute avait alors été de 33,6%, selon les données officielles. Sur le front des valeurs, les analystes de Wells Fargo observaient que les "actions de magasins de détail continuent de décevoir". Ainsi, le titre du groupe de vêtements pour adolescents Aéropostale chutait de 20,13% à 8,77 dollars après de mauvais résultats trimestriels. Dans ce même secteur, le titre du groupe American Eagle Outfitters lâchait 2,33% à 14,85 dollars, celui d'Urban Outfitters 0,28% à 42,58 dollars et celui d'Abercrombie & Fitch 0,97% à 38,15 dollars. Le titre du groupe de magasins de vêtements Gap était lui aussi en baisse en cours de séance, de 1,17% à 41,52 dollars, malgré des résultats satisfaisants publiés après la clôture de la veille. Du côté des technologies, le géant des logiciels Microsoft s'envolait de +5,97% à 34,32 dollars alors que le patron du groupe Steve Ballmer a fait savoir vendredi qu'il comptait prendre sa retraite dans les 12 mois. Le titre du groupe Nasdaq (Nasdaq OMX), qui avait pris un coup la veille en raison d'une interruption des transactions pour cause technique, se reprenait (+0,26% à 30,54 dollars). Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,831% contre 2,901% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,813% contre 3,885% la veille.
Le Nikkei a fini en hausse de 2,21% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la journée de vendredi en hausse de 2,21% grâce aux espoirs suscités par des statistiques de bon augure en Chine, en Europe et aux Etats-Unis. A la fermeture, le Nikkei des 225 actions vedettes a affiché un gain de 295,38 points à 13 660,55 points. Il avait atteint 13 774,66 points en cours de journée, soit un gain de près de 3,1%, mais a reflué ensuite. Jouant au yo-yo, il a in fine quasiment stagné sur l'ensemble de la semaine. De son côté, l'indice élargi Topix s'est élevé vendredi de 1,97% (+22,07 points) à 1 141,63 points. Un repli du yen vis-à-vis du dollar et de l'euro a aussi apporté de l'eau au moulin des valeurs, notamment pour les groupes exportateurs nippons. La séance a été plutôt active avec 2,26 milliards de titres échangés sur le premier marché. Presque toutes les valeurs ont fini dans le vert, à l'exception notable de l'action Tokyo Electric Power (Tepco). Le titre du constructeur d'automobiles Toyota a gagné 2,81% pour finir à 6 220 yens. Ceux de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps respectivement augmenté de 3,42% à 1 028 yens et de 2,47% à 3 730 yens. Du côté des valeurs technologiques, l'action Sony s'est appréciée de 3,15% à 1 966 yens, Panasonic de 1,87% à 870 yens et Sharp de 1,76% à 404 yens. Dans le même mouvement, les actions de fournisseurs de matériels industriels et de chantier (Fanuc, Komatsu), de transporteurs maritimes ou de groupes d'industries lourdes ainsi que de promoteurs immobiliers et maisons de commerce ont aussi été plutôt recherchées. En revanche, l'action de la compagnie d'électricité Tepco a été délaissée. Elle a encore perdu 4,87% à 508 yens. Le titre a baissé durant toutes les séances de la semaine à cause de la découverte lundi matin d'une importante fuite d'eau hautement radioactive à la centrale accidentée de Fukushima. Ce nouveau problème a été qualifié "d'incident grave" par l'autorité de régulation dont une délégation de 15 personnes s'est rendue sur place, avant-hier matin.