Le développement semble désormais une tâche plus ardue et exaltante, que le gouvernement dans son Plan d'action s'engage de mettre les bouchées doubles visant l'expansion économique et le renouveau social. Cela semble logique. Le pays est souverain dans ses décisions économiques et financières, après s'être dégagé volontairement de sa dette extérieure par anticipation. Il compte, aujourd'hui, sur ses propres sources financières. Apparemment, la nouvelle équipe gouvernementale fait confiance à la maturité économique de ses partenaires économiques et sociaux pour l'accompagner dans ce nouveau challenge à l'horizon 2019. Dans la situation actuelle, la sphère économique et ses racines stériles ne doit pas être de règle. Cependant, la libération de toutes les énergies, dont le pays regorge, exige pour le renouveau économique et social l'ouverture des uns et des autres dans le sens des responsabilités du moment. Le pays a besoin impérativement de produire davantage de biens d'exportation ou de denrées qui se substituent aux importations. C'est dire combien il est urgent d'exercer des pressions sur la diversification de la production nationale. L'importance de la phase actuelle qui va se caractériser par le lancement du programme quinquennal 2015-2019, le quatrième du genre, n'échappe à personne. Et ce n'est pas un hasard si, à chaque fois et tout au long des précédents programmes, on s'emploie du côté des pouvoirs publics tant au niveau national que local, à rassurer et expliquer les limites à observer pour ne pas tomber dans le piège de la facilité, ni dans l'improvisation, et à insister sur le caractère du patriotisme économique, dont les résultats devraient donner lieu à une plateforme de rétablissement définitif de la renaissance économique. Rien ne saurait remplacer cette option, la plus opiniâtre à la fois liminaire et le leitmotiv sur le plan des registres financiers, économiques et sociaux afin de faire face aux "tumeurs malignes" de la mondialisation. La conjonction des effets de cette mondialisation imposée aux pays en voie de développement, la baisse ou la restriction des échanges économiques et la manipulation des prix des matières premières dans le marché mondial, amène l'Algérie à prendre de nouvelles mesures économiques et financières. Il s'agit de réduire les dépenses de fonctionnement des structures étatiques, d'éviter le plus possible l'organisation d'événements culturels et artistiques qui bouffent plus de dinars qu'ils en produisent, et de lutter contre toutes les formes de gaspillage. La volonté politique répond aujourd'hui aux attentes des populations, avec un programme répondant à leurs aspirations. Tout montre, en effet, et en particulier son caractère de masse et la très large participation de ses acteurs en faveur du développement économique et social.