Sous la dynamique de la renaissance économique, puis du renouveau politique provoqué par les résultats probants de l'élection présidentielle d'avril dernier, l'analyse et la lecture des sept chapitres examinés et adoptés par le récent Conseil des ministres permet de dire que l'étape qui commence va être marquée par une grande offensive contre les lacunes et les insuffisances qui privent l'économie nationale de saine promotion, maintes fois dénoncées, qui frappent de plein fouet un certain nombre de secteurs et font obstacle à la hausse de la croissance, tels l'apathie à la paresse dans la production, l'absence d'innovation, la mauvaise gestion, la corruption surtout. Face à cette situation souvent déplorable, il n'y a pour le gouvernement qu'une seule issue: le travail, c'est-à-dire la rigueur, l'ordre, la discipline et les sanctions contre les défaillants. Tout devrait être mis en œuvre pour traduire dans les faits ces exigences. C'est là une question de volonté politique, c'est là une condition indispensable au redressement des indicateurs économiques et sociaux et, en conséquence, à la poursuite du développement global. L'histoire n'offre pas d'exemple de croissance, qui avait été construite en l'absence du travail, de la productivité et de la rigueur dans la gouvernance des secteurs porteurs. L'heure devra donc être au redéploiement de nouvelles énergies en vue de "gonfler" les efforts productifs. Ce sont là des préalables à la mise en relief de tendances socioéconomiques compatibles avec l'édification d'une société nouvelle à l'abri de toute convulsion de la mondialisation ou de la chute des prix des hydrocarbures. Dans ce cadre, l'ambition du programme présidentiel (2015-2019) est à la hauteur des possibilités du pays. A un moment où nombre d'Etats sont soumis au diktat des institutions financières internationales, l'Algérie maîtrise davantage son autonomie financière et sa planification économique. A ce propos, on comprend aisément l'importance qu'attache le gouvernement à l'aboutissement du programme présidentiel, soit l'accroissement des investissements, des richesses et de l'emploi pour intensifier la croissance. Dès lors, il est indispensable de concevoir et mettre graduellement, mais fermement, en chantier les piliers d'une économie "retapée" basée sur la mobilisation des ressources nationales dans le but du développement économique et social le plus rapide et le plus adapté aux besoins de la société algérienne. Une voie qui devrait au point de départ se constituer comme étant la seule solution véritable pour résoudre les problèmes de fond de la Nation et répondre constamment aux aspirations légitimes des citoyens, pour un mieux être matériel et culturel.