Le Général-major, M. Hocine Benmaâlem, vient de défendre la mémoire de la Révolution algérienne, particulièrement son combat au côté du martyr le Colonel Amirouche. Lors d'un point de presse animé, avant-hier, par l'ex- général-major M. Hocine Benmaâlem, ce dernier a livré, à Alger, son témoignage aux journalistes sur la Guerre de Libération nationale et sa relation directe avec le martyr Amirouche, et comment un jeune homme de dix-sept ans s'était engagé dans la vie d'un maquis.
En présentant pour la première fois son livre en collaboration avec M. Smail Meziane, directeur de la maison Casbah édition, plusieurs réalités ont été évoquées par le frère Moudjahid. Les mémoires du général-major, dont le tome 1 vient d'être publié par les éditions Casbah, est le récit du parcours d'un homme qui est incontestablement un acteur d'un moment fort de l'histoire de l'Algérie. Cette fois-ci, il a décidé de rejoindre ceux qui ont choisi d'entamer une lutte dont l'issue heureuse était l'indépendance. En effet, l'auteur a expliqué la base de travail dans laquelle il a commencé à décrire son parcours pendant la guerre en comptant sur la mémoire de son vécu et, notamment les témoignages des Moudjahidine, dans le but de s'assurer de certains souvenirs et s'est inspiré d'autres sources historiques françaises, car elles ont accès aux archives de la Guerre de Libération nationale. M. Benmaâlem a déclaré : " J'ai décidé d'écrire mon vécu pendant la Guerre de Libération nationale suivi d'un ordre chronologique, premièrement, je pense que c'est un devoir pour moi et tous les moudjahidine, la deuxième cause, qui m'a poussé à écrire ce livre, ce sont les quelques erreurs que je viens de constater sur des événements que j'ai personnellement vécus durant la Guerre de Libération nationale", a-t-il souligné. Pendant le débat, l'auteur a précisé qu'il a pris l'initiative de défendre la mémoire du Colonel Amirouche, car il a partagé une année de maquis avec lui, en affirmant que "J'ai entamé mon parcours de combattant en 1956 jusqu'au congrès de la Soummam ", a-t-il témoigné. Avant de poursuivre, "c'est à ce moment que j'ai rencontré le Colonel Amirouche, et c'est à partir de ce jour que j'ai eu des relations directes avec lui et de le connaître ", a-t-il martelé, tout en ajoutant que "certains ont considéré Amirouche comme un sanguinaire qui n'aimait pas les intellectuels, je le dis haut et fort que c'est complètement faux". Il a ajouté également qu'"il était un homme correct, modeste et très pacifique". Dans ce contexte, il a tenu à préciser que Amirouche avait un devoir envers l'Algérie, il a servi notre patrie, il n'était ni wilayiste, ni régionaliste". Concernant des événements qu'il n'a pas vécus, à l'instar des opérations "la Bluite" et "l'Oiseau bleu", le général major a fait savoir qu'il faut lire le livre pour savoir plus de détails sur ces deux événements. Par ailleurs, le conférencier a démenti les accusations que lui ont endossées les médias d'avoir avancé que Boussouf a ordonné l'exécution d'Abane Ramdane. A la fin des débats, M. Hocine Benmaâlem disait que le peuple algérien de sa génération a rêvé d'une Algérie indépendante, calme et sereine, parce qu'il voyait l'Algérie comme un paradis sur terre. L'année 1962 c'était la réalisation de ce rêve, une date que l'histoire ne pourrait jamais ignorée, l'année de gloire et de célébrité de tous les Algériens. C'est à ce moment de l'histoire de l'Algérie que le récit s'achève. L'auteur compte entreprendre l'écriture de la seconde partie de ses mémoires consacrés aux grands évènements qui ont jalonné sa vie professionnelle après l'indépendance.