Le plan d'action du gouvernement consacre la construction d'une économie émergente fondée sur des conditions aptes à permettre au secteur industriel de contribuer à cet objectif. Un saut qui devrait être accompli conformément au Pacte national économique et social de croissance, signé le 23 février dernier, entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux, membres de la tripartite. Un Pacte présenté comme l'élément central du renouveau et de la relance profonde que doit connaître l'économie nationale et, à travers elle, le secteur de l'industrie. L'évolution de la société algérienne, de ses besoins et de son nouveau mode de vie impose une réelle réforme des moyens de production. Des solutions existent, elles reposent, en grande partie, selon le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, sur la bonification et la valorisation du potentiel industriel, la mise en œuvre de plans de modernisation et de développement des entreprises. Face à cet enjeu colossal, il s'agit, selon M. Sellal, de faire fondamentalement dans la régulation des activités industrielles par un renforcement des statuts et des moyens des organismes en charge de la production des normes de la qualité, de l'accélération, de la métrologie et de la propriété industrielle, le développement des capacités nationales de formation des ressources humaines et d'études du secteur industriel, le renforcement du système d'information, de statistiques et de veille stratégique du secteur de l'industrie. Pour répondre à l'émergence d'une économie forte, créatrice de croissance, il faut relever plusieurs défis: amélioration de la production et de la productivité, mise en valeur des ressources non exploitées. Il faut aussi créer plus de valeur ajoutée dans les filières agroalimentaire et agro-industrielle. Des investissements dans les infrastructures, la transformation et la distribution sont incontournables. Cette stratégie d'activation est essentielle pour faire en sorte que les niveaux de prestation et de rentabilité soient compatibles avec de fortes incitations à l'investissement national et étranger. C'est-à-dire la création des outils à même de permettre un développement et une gestion du capital industriel allant dans le sens du progrès et de la croissance. En outre, le souci constant du gouvernement d'inciter les secteurs public et privé à prendre une part de plus en plus active dans l'engineering de réalisation du programme national de développement, ouvre la voie à une intégration davantage poussée du processus d'investissement de façon à en accroître les retombées dans l'économie nationale. Dans ce cadre et conformément au souci d'indépendance économique qui anime la politique nationale de développement, la satisfaction du marché national en produits industriels, constitue la ligne d'action visée par l'exécutif, d'autant plus remarquable que l'effort d'investissement intéresse tous les domaines et multiplie l'importance de la demande à satisfaire.