L'indice composite des indicateurs économiques américains a encore progressé en mai de 0,5%, une proportion conforme aux attentes, selon les chiffres publiés par le Conference Board. Cet indice, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis, a augmenté de 0,5%, le chiffre attendu par le marché, après une hausse de 0,3% en avril (chiffre révisé). "La progression de mai, la quatrième consécutive, a été largement répartie", a affirmé Ataman Ozyildirim, économiste à l'institut du Conference Board. "Les permis de construire ont un peu restreint l'évolution de l'indice mais celui-ci signale tout de même une économie en expansion à un rythme qui pourrait s'accélérer dans la seconde partie de l'année", ajoute-t-il. "Les dernières données économiques montrent que l'activité décolle enfin du rythme de croissance de 2% pour une expansion plus robuste", a poursuivi Ken Goldstein, économiste pour le Conference Board. Selon Ian Shepherdson, économiste en chef pour Pantheon Macroeconomics, si cet indice n'est "pas un guide fiable à court terme du rythme de croissance de l'économie, il est cependant cohérent avec l'idée que l'activité s'est accélérée après la torpeur de l'hiver".
L'activité manufacturière de Philadelphie accélère en juin L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a accéléré en juin par rapport à mai à la surprise des analystes, selon l'indice de l'antenne locale de la Banque centrale américaine (Fed) rendu public. L'indicateur s'est établi à 17,8 contre 15,4 en mai. Les analystes s'attendaient à ce que l'indice recule de deux points à 13,4. L'indice qui indique une progression de l'activité lorsqu'il est au-dessus de zéro, mesure la perception que les industriels de la troisième région de la Réserve fédérale (couvant l'est de la Pennsylvanie, le Delaware et le Sud-est du New Jersey) ont de la conjoncture à travers l'activité de leur société. Parmi les composantes de l'enquête, les conditions d'activité, les nouvelles commandes, et les livraisons étaient dans le vert pour le quatrième mois consécutif et ont présenté une progression par rapport à mai. La composante emploi, en augmentation depuis douze mois consécutifs, a progressé de 4 points en juin à 11,9. Le pourcentage des firmes indiquant avoir embauché (22%) demeure plus important que celle qui ont licencié (11%). La durée hebdomadaire travaillée était également dans le vert, grimpant de 4 points par rapport à mai à 7,3. Seuls les stocks étaient en recul et de façon plus prononcée qu'en mai (-6,7 contre -0,5).
Recul attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé dans une proportion proche de ce qu'attendaient les analystes pour la semaine close le 14 juin, selon les statistiques du département du Travail publiées. Elles se sont établies à 312 000 en données corrigées des variations saisonnières, marquant un recul de 6 000 par rapport à la semaine précédente. Les analystes tablaient dans leur prévision médiane sur 313 000 demandes. Les demandes d'allocations chômage de la semaine précédente ont été révisées en hausse de 1 000 à 318 000. "Aucun facteur particulier" n'était observé pour expliquer cette baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, selon le ministère. En moyenne sur un mois, les demandes d'allocations chômage présentent une baisse de 3 750 à 311 750. Il y a un an pour la même semaine, les inscriptions au chômage s'élevaient à 352 000. Le taux de chômage aux Etats-Unis est au plus bas depuis près de six ans, à 6,3% en mai.