L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'est nettement reprise en juin après un accès de faiblesse en mai, selon l'indice de l'antenne locale de la Banque centrale américaine (Fed) publié. Cet indicateur d'activité regagne 17,7 points par rapport à mai pour s'établir à +12,5, son plus haut niveau depuis avril 2011, indique la Fed de Philadelphie, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en très légère baisse à -0,2, après -5,2 en mai. L'indicateur mesure la perception que les industriels de la troisième région de la Réserve fédérale (couvrant l'Est de la Pennsylvanie, le Delaware et le sud du New Jersey) ont de la conjoncture à travers l'activité de leur société. En avril et mai, il s'était inscrit en territoire négatif, indiquant un ralentissement de l'activité manufacturière régionale après le redressement observé en mars. Le rebond observé en juin a été notamment tiré par une hausse de ses composantes mesurant les commandes nouvelles et les délais de livraison. A 34%, la proportion d'entreprises signalant une hausse de leur activité s'est avérée nettement supérieure à celles faisant état d'une activité en recul (22%). En revanche, la situation de l'emploi est restée difficile puisque la composante mesurant le nombre de personnes employées, même si elle a gagné 3 points, est restée négative pour le troisième mois d'affilée, à -5,4. D'une manière générale, indique la Fed de Philadelphie, les industriels de la région s'attendent toutefois à voir leur activité progresser dans les six mois à venir. Philadelphie est une des premières métropoles des Etats-Unis et un des plus grands centres industriels du pays.
Hausse de 0,1% de l'indice composite du Conference Board en mai L'indice composite des indicateurs économiques américains a progressé de 0,1% en mai, légèrement moins que ce que prévoyaient les analystes, a indiqué le Conference Board. Cet indice regroupant dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis dans les six mois à venir s'est établi en mai à 95,2, en données corrigées des variations saisonnières, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en progression de 0,2%. L'indice évolue par rapport une base de 100 correspondant à son niveau de 2004. Pour avril, l'indice composite avait affiché une hausse de 0,8% (chiffre révisé contre +0,6% pour la première estimation). "En dépit de la volatilité enregistrée d'un mois sur l'autre, la progression de l'indice composite sur six mois se poursuit, suggérant que les conditions économiques sont à la reprise", a estimé Ataman Ozyildirim, économiste pour le Conference Board. Sur six mois, l'indice est en hausse de 1,9%, un gain bien plus rapide que celui de 0,1% qu'il a montré au cours des six mois précédents, selon cet institut privé spécialiste des études de prospective. Pour mai, seuls les indicateurs financiers relatifs aux taux d'intérêts sur les bons du Trésor et au prix des actions ont contribué de façon positive au progrès général de l'indice. Ils ont compensé les contributions négatives des nouvelles commandes, des permis de construire et des demandes hebdomadaires d'allocation chômage, précise le Conference Board. "La croissance dépendra de l'amélioration continue du marché du logement et d'un relâchement de la prudence des consommateurs et des investisseurs", a noté Ken Goldstein, un autre économiste du Conference Board. Il a toutefois souligné que "les coupes budgétaires aux Etats-Unis et le ralentissement du commerce extérieur demeurent des vents contraires".
Les reventes de logements augmentent plus que prévu en mai Les ventes de logements anciens ont augmenté plus fortement que prévu aux Etats-Unis en mai, atteignant leur plus haut niveau depuis novembre 2009, selon des chiffres publiés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR). Elles ont progressé de 4,2% par rapport au mois précédent pour atteindre 5,18 millions de transactions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, indique l'Association dans un communiqué, un résultat supérieur à la prévision médiane des analystes qui donnait l'indicateur en hausse moins prononcée, à 5 millions de ventes. En avril, la NAR avait recensé 4,97 millions reventes de logements. "Ces chiffres sont extrêmement positifs", notait Lawrence Yun, économiste en chef pour l'association professionnelle soulignant toutefois qu'il est "peu probable que le nombre de logements disponibles progresse, à moins que l'offre de logements neufs ne grimpe de 50%". En glissement annuel, les reventes de logements sont en hausse de 12,9% par rapport à mai 2012. Sur un an également, le prix médian des logements anciens a fait un bond de 15,4% en mai à 208 000 dollars par rapport à mai 2012, ce qui fait dire à l'économiste de la NAR que "les prix des maisons grimpent trop vite" et que "seulement une offre plus nombreuse venant du marché du logement neuf peut modérer la hausse à venir". Cela fait six mois d'affilée que le marché des reventes de logements enregistre une hausse des prix à deux chiffres. En mai, cette hausse a été la plus forte depuis octobre 2005.