Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé légèrement dans la deuxième semaine d'avril aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Travail. Le ministère a indiqué que 386 000 demandes d'allocations de chômage avaient été déposées dans le pays du 8 au 14 avril, soit 0,5% de moins que la semaine précédente. Son indicateur apparaît ainsi légèrement supérieur au niveau que donnait la prévision médiane des analystes (385 000 nouvelles inscriptions). Les données récentes publiées par le gouvernement ont fait l'objet de révisions, inhabituellement fortes en ce qui concernait les quinze jours précédents. Le chiffre de la première semaine d'avril a ainsi été révisé en hausse de 7%, faisant apparaître une remontée de l'indicateur à son niveau le plus élevé depuis le début du mois de janvier. Celui de la dernière semaine de mars a été revu en nette baisse, après une première révision en forte hausse, pour faire apparaître l'indicateur à 362 000 nouveaux chômeurs, soit tout près de son niveau le plus faible en près de quatre ans (361 000), touché dans la semaine close le 11 février. Un membre du service des statistiques responsable de l'élaboration de l'indicateur a indiqué que le ministère cherchait à déterminer les raisons de l'ampleur de ces révisions mais qu'il n'avait pour l'instant aucun élément d'explication à fournir. Selon le dernier rapport officiel sur l'emploi, le solde des embauches nouvelles a diminué de moitié aux Etats-Unis en mars, ce qui n'a pas empêché le taux de chômage officiel de poursuivre sa baisse en reculant de 0,1 point par rapport à février pour s'établir à 8,2%. Indice composite du Conference Board en hausse de 0,3% en mars L'indice composite des indicateurs économiques américain a ralenti sa progression en mars mais continue de témoigner de "l'élan ininterrompu de la croissance" aux Etats-Unis, a indiqué, avant-hier, le Conference Board. Cet indice regroupant dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis dans les six mois à venir a crû de 0,3% par rapport à février, où il avait augmenté de 0,7%, précise cet institut de conjoncture privé. Les analystes l'attendaient en hausse de 0,2%, selon leur prévision médiane. "En dépit de la faiblesse relative" de plusieurs données relatives à l'emploi, à la construction immobilière ou à la production en février et mars, l'indicateur témoigne de l'élan ininterrompu de la croissance économique" aux Etats-Unis, écrit le Conference Board dans un communiqué. "Nous prévoyons une amélioration progressive de la croissance économique jusqu'à la fin de l'été et au-delà", ajoute l'institut. Baisse plus forte que prévu de l'indice de la Fed de Philadelphie, à 8,5 L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-est des Etats-Unis) ralentit, selon l'indice de l'antenne locale de la banque centrale américaine (Fed) pour le mois d'avril publié, avant-hier. Cet indice a reculé de 4,0 points par rapport à mars, pour s'établir à 8,5, son niveau le plus faible en trois mois. La prévision médiane des analystes donnait une baisse moins marquée de l'indicateur, à 10,3. L'indice de la Fed de Philadelphie mesure la perception que les industriels de la région ont de la conjoncture. Pour la banque centrale, il est le signe que l'activité manufacturière de la région continue de croître "à un rythme modéré". En ce qui concerne les perspectives d'activité pour les six mois à venir, le moral des patrons des entreprises manufacturières locales reste "à un niveau relativement élevé", ajoute la Fed, notant que les employeurs nourrissent des projets d'embauches un peu plus élevés qu'il y a un mois. Philadelphie est l'une des premières métropoles des Etats-Unis et un des plus grands centres industriels du pays.