Wall Street, entraînée par l'optimisme des investisseurs sur la croissance mondiale alimenté notamment par un chiffre encourageant en Chine, a porté le Dow Jones et le S&P 500 à des sommets jamais atteints auparavant avant-hier Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 0,77% ou 129,47 points pour s'établir à 16 956,07 points, après avoir frôlé en cours de séance le seuil symbolique des 17 000 points. Le S&P 500, l'indice le plus regardé par les investisseurs, s'est adjugé 0,67% ou 13,09 points, pour terminer à 1 973,32 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est adjugé 1,14% ou 50,47 points, à 4 458,65 points. "Après une dizaine de séances où les indices ont à peine bougé, comme s'ils stagnaient autour de l'équilibre, le marché a fait preuve d'une forte demande pour célébrer les données économiques américaines", a estimé Art Hogan de Wunderlich Securities. A première vue, les indicateurs sur l'économie des Etats-Unis sont pourtant sans éclat. L'activité des industries manufacturières dans le pays a en effet accusé un léger repli en juin. Mais à 55,5, "on reste bien au-delà du seuil des 50" qui indique que l'activité est en expansion, a remarqué Art Hogan. Les dépenses de construction dans le pays ont par ailleurs augmenté moins que prévu en mai, ne grappillant que 0,1% sur un an. Mais les chiffres d'avril ont parallèlement été nettement révisés à la hausse. "Si on regarde la tendance, et pas seulement un chiffre à un moment donné, l'économie est en nette phase d'amélioration", a souligné le spécialiste. Mais, a-t-il ajouté, "ce sont les données en provenance de Chine qui nous ont permis de battre des records". Dans ces conditions, "on a tout une cohorte d'investisseurs qui hésitent depuis longtemps à participer au marché", a relevé Art Hogan. "En l'absence d'escalade des tensions géopolitiques et d'emballement des prix de l'énergie, et alors que les résultats des entreprises pour le deuxième trimestre s'annoncent bien meilleurs que ceux du premier trimestre, le marché reflète le changement d'environnement économique à l'occasion du passage au trimestre suivant". Du côté des valeurs, Wall Street a accueilli chaleureusement la nomination par Twitter (+2,64% à 42,05 dollars) d'Anthony Noto, ancien de chez Goldman Sachs, au poste de directeur financier, en remplacement de Mike Gupta. Les constructeurs automobiles ont aussi retenu l'attention du marché. Malgré le rappel de plus de 30 millions de véhicules depuis le début de l'année, General Motors a augmenté ses ventes de 1% en juin. Son titre est monté de 3,55% à 37,59 dollars. Les ventes de Ford ont en revanche reculé de 6% par rapport à l'an passé, une baisse toutefois moins prononcée que les attentes des analystes. L'action a lâché 0,17% à 17,21 dollars. Dans l'informatique, Hewlett-Packard s'est apprécié de 1,48% à 34,18 dollars. La direction du groupe a été blanchie à l'issue d'une enquête indépendante ouverte à l'initiative d'actionnaires en colère après les énormes pertes subies par la société lors de l'acquisition de la société britannique Autonomy. Le conglomérat industriel General Electric, qui a annoncé son intention d'acquérir Monsal, une entreprise britannique de traitement de déchets et de production d'énergies renouvelables, a grappillé de son côté 0,46% à 26,40 dollars. La compagnie spécialisée dans le matériel médical Cooper a grimpé de 8,43% à 146,95 dollars après l'annonce du rachat du fabricant de lentilles de contact Sauflon Pharmaceuticals pour 1,2 milliard de dollars.