Les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances ont été invités aujourd'hui à Vienne pour faire le point sur les négociations en cours avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien, a annoncé Catherine Ashton, négociatrice en chef. Le chef de la diplomatie européenne a invité les ministres des Affaires étrangères disponibles à se rendre à Vienne dimanche pour faire le point de l'évolution des négociations, a indiqué dans un tweet son porte-parole Michael Mann. Les pourparlers entre l'Iran et les ministres des Affaires étrangères du Groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui ont commencé la semaine dernière, ont pour objectif de trouver un accord garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Ce marathon historique pourrait se prolonger jusqu'à la date limite du 20 juillet, quand arrivera à échéance l'accord intérimaire conclu à Genève. Mais ce délai pourra être prolongé pour six mois si les deux parties le souhaitent. Un accord devrait permettre aussi la levée de toutes les sanctions internationales qui asphyxient l'économie iranienne. Le Département d'Etat américain a annoncé jeudi que le secrétaire d'Etat John Kerry se rendrait ce week-end à Vienne pour tenter d'aplanir les divergences importantes qui subsistent dans les négociations entre les grandes puissances et l'Iran sur le nucléaire iranien. John Kerry évaluera le degré de volonté de l'Iran de faire des gestes crédibles et vérifiables qui pourraient accréditer ses déclarations publiques quant à la nature pacifique de son programme nucléaire, a déclaré la porte-parole Marie Harf dans un communiqué. Il verra si des progrès peuvent être accomplis sur les questions sur lesquelles subsistent des divergences importantes et évaluera la volonté de l'Iran de faire une série de choix décisifs à la table des négociations, a ajouté Mme Harf. M. Kerry fera ensuite des recommandations au président (Barack) Obama, quant aux prochaines étapes de la négociation, a-t-elle conclu Plus tôt dans la journée, on avait appris de source diplomatique française à Paris que le chef de la diplomatie Laurent Fabius se rendrait dimanche à Vienne. La France qualifie de difficile la négociation, et mardi M. Fabius avait souligné qu'aucune des questions principales n'était résolue, citant notamment le niveau d'enrichissement d'uranium concédé à l'Iran ou le nombre de centrifugeuses. De son côté, la Russie a fait état de signes manifestes de progrès.