Les députés se sont retrouvés, hier, après-midi, en séance plénière à l'Hémicycle. Au centre des débats, se trouve le projet de loi de finances et le budget de fonctionnement pour l'année 2008. Une hausse des prix sur les produits de large consommation est parmi les principales dispositions proposées par le projet de loi de finances pour 2008. Cette hausse est attribuée au système de rémunération dans la Fonction publique et ses effets de contagion sur les rémunérations dans la sphère économique. Néanmoins, la loi de finances 2008 qui reste, faut-il le préciser, basée sur le prix de baril à 19 dollars, malgré l'envolée spectaculaire et historique du prix du baril du pétrole ces derniers mois, enregistre une évolution du volume du budget soit 2017, 97 milliards de dinars contre 1 574, 9 milliards de dinars en 2007 répartis entre budget de fonctionnement et budget d'équipements. Cette augmentation est entre autres attribuée à la nouvelle grille des salaires. Par ailleurs, le même projet de loi présenté hier en plénière propose de relever de 0,3 DA à 0,6 DA la taxe additionnelle sur le litre du gasoil tout comme la vignette des véhicules de tourisme qui roulent au diesel dont le montant sera, prévoit-on, tout simplement doublé. A défaut donc d'augmenter les prix du gasoil à la pompe comme cela a été annoncé à maintes reprises, pour inciter les automobilistes à abandonner ce carburant hautement polluant, le gouvernement semble opter pour la solution la "moins impopulaire", à savoir la vignette automobile. Ce projet de loi table, également, sur l'engagement d'une importante enveloppe budgétaire pour la poursuite de la réalisation du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) mais aussi introduit de nouvelles mesures de réduction de la pression fiscale, d'encouragement de l'activité économique et de soutien à l'accès des ménages au logement. A cet effet, le texte prévoit une bonification des taux d'intérêt des prêts accordés par les banques aux fonctionnaires pour l'acquisition d'un logement ainsi que la bonification des taux d'intérêt (dans la limite de 2%) des prêts bancaires (crédit inférieur ou égal à 2 millions de DA) consentis pour la construction des habitations en remplacement des chalets installés suite au séisme de 1980 (Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt et Tiaret). Concernant les wilayas d'Alger et de Boumerdès, le projet accorde une bonification des taux d'intérêt (dans la limite de 2%) des prêts bancaires (inférieur ou égal à 1 million de DA) aux propriétaires sinistrés des locaux à usage commercial, industriel ou artisanal victimes du séisme de mai 2003. Le projet de loi de finances 2008 prévoit, en outre, l'exemption de la TVA des laits infantiles importés ou fabriqués localement, la destruction de toute marchandise contrefaite ainsi que la prohibition à l'importation de toutes les marchandises comportant faussement des indications faisant croire qu'elles sont d'origine algérienne. Ceci étant, le texte souligne l'insaisissabilité, par des tiers, des avoirs des banques et des établissements financiers abrités dans les comptes de règlement ouverts auprès de la Banque d'Algérie afin d'assurer le bon fonctionnement des nouveaux systèmes de paiement.