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L'Algérie a évolué rapidement d'une situation de cessation de paiement à celle d'un pays disposant d'importantes ressources financières A la faveur de la politique de réconciliation nationale
"La persistance positive d'un taux de croissance moyen autour des 5%, et bien au-delà pour un nombre croissant de pays africains, n'est certainement pas le fait du hasard. C'est un indicateur révélateur de la pertinence des choix opérés et de l'effectivité des mesures prises par nos différents pays ". C'est ce qu'a déclaré le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé au 7e forum sur la gouvernance en Afrique qui s'est tenu du 24 au 26 octobre courant à Ouagadougou et dont le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem a donné lecture. Cependant, selon le Président, les défis à relever restent nombreux et pressants. Leur ampleur relativise sensiblement les progrès réalisés. La pauvreté, les pandémies du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme, ainsi que le fléau de la famine sévissent toujours. Il en est de même des retards en matière de généralisation de l'éducation, de systèmes publics de santé performants ou d'éradication du chômage. La densification des flux migratoires enregistrée à l'intérieur du continent, et de plus en plus vers l'extérieur, atteste du fait que la liste de ces défis demeure malheureusement longue. "Nous ne le dirons jamais suffisamment, une Afrique en paix et prospère est une source de stabilité et de richesse pour ses propres peuples, mais aussi pour ses partenaires économiques et pour la communauté internationale en général", affirme Belkhadem au nom du Président. "C'est dans cette perspective novatrice et à long terme que nous avons inscrit, en Algérie, toutes les réformes politiques et institutionnelles que nous avons engagées depuis de nombreuses années déjà. Notre ambition est de parvenir à créer un environnement politique et institutionnel capable de mobiliser, de canaliser et de mettre au service du pays et de la population toutes les ressources, toutes les compétences et toute la créativité de la nation entière", ajoutera-t-il. Par ailleurs, Belkhadem, qui s'exprimait lors de la tenue d'un segment de chefs d'Etat et de gouvernement, en sa qualité de représentant du président de la République, a indiqué que le retour de la paix et de la sécurité, à la faveur de la politique de la réconciliation nationale, "a permis à l'Algérie d'évoluer rapidement d'une situation de cessation de paiement à celle d'un pays disposant d'importantes ressources financières". Il a ajouté, lors de son intervention dans ce dialogue pour apporter des clarifications et des précisions sur l'expérience algérienne en matière de gestion des ressources, que l'Algérie est désormais un pays "engageant un immense programme de relance économique et de réalisation de méga projets d'infrastructures". En effet, le thème retenu pour cette session est d'une grande pertinence pour le développement endogène des pays africains et pour leur intégration harmonieuse à l'économie internationale. De fait, il représente l'un des grands défis auxquels l'Afrique est certainement plus confrontée que d'autres régions du monde. Si la paix, la sécurité, la protection de l'environnement, la lutte contre le réchauffement climatique, la promotion du développement durable, ou encore la lutte contre la grande criminalité et le terrorisme interpellent aujourd'hui individuellement et collectivement toutes les nations, le défi de la gouvernance a une bien plus grande acuité sur notre continent. Dans le monde d'aujourd'hui, la gouvernance s'affirme comme une des composantes essentielles de l'Etat, de son action et de son effectivité. Face à la densification et l'affirmation qualitative des besoins des populations et à l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène politique mais aussi socioéconomique, l'Etat lui-même, son rôle et capacité dans la conduite globale du développement et de la transformation des sociétés, est revenu au centre des préoccupations de la communauté internationale. L'Afrique a montré qu'elle avait pleinement conscience de ces nouvelles exigences. La philosophie et la vision du Nepad sont une des expressions de cette prise de conscience. La création et la mise en route du mécanisme africain d'évaluation par les pairs en est une autre. La multiplication de ce genre de rencontres, comme l'AGF, et la densification de la réflexion, de la recherche et de l'échange d'expériences autour de ces thèmes participe à cet effort. Ces actions et initiatives répondent à la multiplicité des problèmes rencontrés par les Etats africains dans la conduite de la dynamique de développement et aux grandes insuffisances institutionnelles constatées. Le lancement, pour l'écrasante majorité des pays africains, de profondes réformes politiques, économiques et institutionnelles, répond à ces exigences nouvelles. Ces réformes sont aussi conduites dans un environnement international particulièrement hostile, marqué par le recul de l'aide publique au développement, la persistance de dysfonctionnements des marchés financiers internationaux, et ceux aussi du commerce international ainsi que la raréfaction des IDE. En dépit de ces énormes contraintes, les premiers résultats produits par les réformes structurelles lancées en Afrique sont, pour l'essentiel, encourageants et incitent à moins de pessimisme quant à l'avenir du continent.