L'Assemblée populaire communale constitue l'interface directe entre le citoyen et ses gouvernants jusqu'à la plus haute marche de l'édifice institutionnel. Dans les textes, la commune est définie comme étant la collectivité territoriale de base de l'Etat. Mais dans les faits, elle constitue l'arène de base des batailles politiques, sociales et parfois juridiques. Le manque flagrant de moyens humains et financiers a fait de la commune aujourd'hui le maillon faible de la chaîne institutionnelle de notre pays. Mais les choses commencent à bouger. En effet, les investissements publics prévus au titre des programmes complémentaires des plans communaux de développement (PCD) ont atteint182 milliards de DA entre 2010 et 2014, a indiqué avant-hier à Alger le ministre des Finances, Mohamed Djellab. Ces investissements s'ajoutent au montant global des PCD du même quinquennat estimé à 438 milliards de DA et aux 17 milliards de DA prévus au titre du Fonds des Hauts-plateaux et du Sud, a-t-il précisé lors d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon lui, l'Etat accorde "une grande importance" au développement local, précisant que la répartition des budgets est soumise à un ensemble de critères socio-économiques et géographiques (population, taux d'équipement, etc.). M. Djellab a indiqué également que le budget global consacré aux PCD est passé de 190 milliards de DA entre 2000-2004 à 438 milliards de DA entre2005-2009, soit une croissance de plus de 56%. Ainsi, la moyenne annuelle des PCD a atteint 90 milliards de DA, selon les chiffres avancés par M.Djellab qui a souligné que des efforts supplémentaires seront consentis pour améliorer la contribution de ces programmes au développement local, notamment des régions déshéritées et enclavées. Répondant à une question concernant l'opération d'informatisation du système comptable au niveau de 292 établissements publics de santé et engagée depuis 2008, le ministre a indiqué que ce système est opérationnel dans 282 établissements. Le ministère des Finances avait été chargé de concevoir ce système comptable performant pour les établissements de santé afin de leur permettre de mieux gérer leurs dépenses et ressources. Selon M. Djellab, l'opération sera bientôt finalisé, ajoutant que le ministère de la Santé sera destinataire d'un guide d'utilisation de ce système qui est actuellement en cours de préparation.