Les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises ont continué d'augmenter la semaine dernière mais à un rythme plus lent sur fond de recul des prix du brut, les combats en Irak n'affectant toujours pas la production pétrolière, selon des chiffres officiels publiés. Le gazole, carburant privilégié des Français avec plus de 80% des ventes, retrouvait son niveau de mars et valait en moyenne 1,3255 euro le litre, soit 0,81 centime de plus que la semaine précédente, d'après les relevés hebdomadaires publiés par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Les prix de l'essence se sont également inscrits en légère hausse. Le litre d'essence sans plomb 95, deuxième carburant le plus vendu dans l'Hexagone, a progressé de près de 1 centime pour atteindre 1,5489 euro, son plus haut niveau depuis la mi-juillet 2013, contre 1,5397 euro une semaine plus tôt. L'essence sans plomb 98 s'affichait elle à 1,6064 euro, contre 1,5962 euro le 23 juin. Il s'agit également d'un sommet depuis la mi-juillet 2013. C'est l'effet de l'augmentation du prix du brut au cours de ces deux dernières semaines, à la suite des événements en Irak, a expliqué Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Cependant, le prix du brut se calme et, en conséquence, on ne s'attend pas à une nouvelle hausse des prix des carburants dans les semaines qui viennent mais à une stabilité, sauf nouvel incident géopolitique, a-t-il ajouté. Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui contrôlent désormais de larges pans de territoires en Irak et en Syrie voisine, ont affiché leur détermination à étendre leur hégémonie en annonçant la création d'un califat islamique.Mais les combats qui les opposent aux forces gouvernementales, appuyées sur le plan logistique par la Russie et les Etats-Unis, n'ont pas affecté la production de pétrole du pays. Ils restent en effet circonscrits au Nord et à l'Ouest du pays, alors que la grande majorité des infrastructures pétrolières de l'Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) derrière l'Arabie Saoudite, se situe dans le Sud. Les prix des carburants étaient restés relativement stables depuis plusieurs mois, en raison notamment de la faible volatilité des prix du pétrole. Mais les cours du brut avaient flambé mi-juin, grimpant jusqu'à leur niveau le plus élevé depuis neuf mois (à 115,71 dollars pour le Brent et 107,73 dollars pour le WTI), en réaction à l'offensive fulgurante des insurgés sunnites en Irak. F.B.