L'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), réalisatrice du projet du téléphérique reliant les communes d'Oued Koreiche et Bouzaréah, a indiqué avant-hier, que la mise en service du téléphérique aura lieu "fin août ou début septembre prochain", mais avec un retard de plusieurs mois sur le calendrier prévu, et précise à la presse, que "Les essais techniques ont commencé la semaine dernière. La formation du personnel sur le matériel est en cours et un exercice de sauvetage sera simulé début août avec la collaboration de la Protection civile. Le téléphérique sera donc mis en service fin août, au plus tard début septembre prochain". Initialement, la livraison du projet était programmée pour le mois de janvier puis fin juin derniers, selon des déclarations de responsables. Mais pour l'EMA, cependant, il n'a pas été possible de mettre le téléphérique en service à cause du retard accusé par la Sonelgaz dans la réalisation des travaux de branchement des postes transformateurs au réseau électrique. "Le projet n'a pas été mis en service en juin parce que le branchement des postes transformateurs au réseau électrique n'a été effectué que le 10 juillet dernier. Il n'était pas possible de réaliser certains essais avant l'alimentation de l'infrastructure en énergie électrique", a-t-on expliqué. La direction de l'EMA avait au début de l'année expliqué ce retard par un problème d'expropriation des riverains du tracé du projet. Le décret d'utilité publique n'a été publié qu'à la fin de 2011, alors que les travaux de génie civil avaient démarré en 2009. Le ministre des travaux publics avait souligné le 12 mai dernier lors d'une visite d'inspection au chantier du téléphérique, qui a une longueur de 3 km sur 500 m d'altitude, une fois inauguré, "le projet aura des retombées bénéfiques sur les habitants des quartiers desservis", conçu pour apporter une solution adéquate et conforme à la topographie escarpée des quartiers de Montplaisant, Beau-Fraisier, Scaffino, et Cité Mollines, Djebelk Koukou et La Fantom. Il est en effet attendu avec impatience par les habitants de ces quartiers difficiles d'accès par route. Oued Koreiche-Bouzaréah, en 11 minutes selon la fiche technique du projet, la remontée d'Oued Koreiche vers Djebel Koukou (via Frais Vallon) près de Bouzaréah, se fera en 11 minutes contre près d'une demi-heure en voiture. Les habitants de ces hauteurs de Bab El Oued, souvent isolés en hiver par manque de moyens de transport sur la ligne Bouzaréah-Triolet déplorent notamment la dégradation de l'état de la route, souvent défoncée, dans ces quartiers, à la fois si proches et si loin d'Alger. A cet égard, un habitant de Montplaisant a témoigné que les moyens de transport manquent terriblement entre les localités de Bouzaréah et Bab El Oued. Ainsi, il a estimé, que ''ici, les moyens de transport ne sont pas suffisants, d'autant que la plupart des autobus ne montent pas jusqu'à Bouzaréah, ou desservent les nouvelles cités d'habitation construite à Djebel Koukou". La mise en service du téléphérique apportera donc de grosses solutions au problème de transport récurrent pour ces quartiers, avec les nouvelles cités d'habitation construites à la fin des années 1980 à Djebel Koukou, cette colline immense où sont accrochés les quartiers de Beau Fraisier, Scaffino, Montplaisant, Mollines, et la ''Phantom'', et qui compter quelque 10.000 âmes. Les experts avaient indiqué à la presse que le choix de la construction de téléphériques à Alger, dont l'enveloppe est de plus de 10 milliards de dinars est pour résoudre le problème de déplacement des habitants des quartiers de Bouzaréah et ceux également de Z'ghara, sur les hauteurs de Notre Dame d'Afrique et répond à ''une demande spécifique, et une configuration topographique non moins particulière'' de la capitale, car Alger, avec ses téléphériques de Laaquiba (Belouizdad-El Madania), Les Annassers-Kouba, et celui de Bologhine (vers la basilique de NDA et vers Z'ghara), figurent depuis plus de 40 ans dans le cercle restreint des grandes villes du monde qui ont réglé le problème de transport urbain en optant pour le câble. Badreddine Mohamed Hadjam
