Presque un mois de tuerie à ciel ouvert à Ghaza, le président américain Barack Obama, suivi par la communauté internationale et cette fois-ci par le SG de l'ONU Ban Ki-moon, signe et impose les propres concepts de l'impérialisme US ayant pour but de faire l'apologie du sionisme et de mettre à l'index le méchant Palestinien, via le Hamas. Obama, Ban Ki-moon et le reste du monde, peu secoués par l'assassinat de plus de 1 500 Palestiniens et de 4 000 blessés ou mutilés, conséquences des raids aériens de l'armée israélienne sur la bande de Ghaza, la mobilisation jeudi de 16 000 réservistes supplémentaires, portant le nombre à 86 000 soldats israéliens pour exterminer ce peuple, s' "inquiètent" à tour de rôle du sort du soldat hébreu, Hadar Goldin, capturé par le Hamas, oubliant le sort de la petite Shaïma qui a été extraite vivante du ventre de sa mère décédée dans un bombardement. Ironie du sort, Obama et Ban Ki-moon optent pour le même langage, le même temps pour exiger "la libération immédiate de ce soldat". Obama a d'ailleurs martelé : "Le soldat doit être libéré sans condition". Ce qui l'intéresse, c'est la vie de ce soldat pas celles des milliers de Palestiniens. L'opération "Bordure protection menée depuis le 8 juillet par l'armée israélienne à Ghaza, défie délibérément le droit international dans sa guerre soi-disant contre le Hamas, mais broyant tout sur son passage: civils sans défense et sans abris, maisons, écoles, hôpitaux, installations et équipement d'eau potable, infrastructures de tout genre y compris les centres des Nations unies. "Aucune d'entre elles ne semble être accidentelle. Elle semble être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international que doit respecter Israël", souligne la Haut-Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, Navi Pillary. Sur le même ton, un responsable de l'ONU a fondu en larmes. Les images insoutenables des corps de mutilés et ensanglantés l'ont fait craquer. Il s'agit de Chris Gunness, porte-parole de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a fondu en larmes en plein direct alors qu'il était interviewé mercredi par une chaîne de télévision arabe. Le diplomate onusien réagissait à l'attaque d'une école de l'UNRWA, dans le camp de Jabaliya, où au moins 16 Palestiniens, dont des enfants, sont morts. Un carnage qui l'a profondément touché et qui illustre l'impuissance de l'ONU dans ces carnages. Pour lui "Il y a des moments où les larmes sont plus éloquentes que les mots". Le président US, Obama, lui n'a pas de larmes à verser pour toutes ces victimes de l'agression sioniste. Au contraire, les Etats-Unis ont confirmé mercredi soir avoir réapprovisionné Israël en munitions, quelques heures après avoir "fermement condamné" l'attaque d'une école de l'ONU à Ghaza. Ce réapprovisionnent de Tsahal en logistiques militaires, vint de fait renforcer la détermination criminelle du Premier ministre de l'Etat sioniste, Netanyahu. Et il y a des raisons tangibles d'accuser la communauté internationale de partialité dans son approche de ces massacres, déplorant comme à son habitude les "condamnations du bout des lèvres", des "crimes" commis par Israël dans la bande de Ghaza. Les bombardements progressifs par Tsahal sur la bande de Ghaza démontrent que ce génocide s'inscrit clairement dans une stratégie criminelle froidement élaborée et méthodiquement exécutée visant à exterminer le peuple palestinien. Un génocide qui est loin de s'arrêter. Netanyahu, fort du soutien occidental, américain et du reste de la communauté internationale, vient d'affirmer que Tsahal continuera "avec ou sans cessez-le-feu à achever sa mission". "Nous sommes déterminés à achever cette mission avec ou sans cessez-le-feu. Nous n'accepterons donc aucune proposition qui ne permettrait pas à l'armée israélienne de finir ce travail".